(BFI) – C’est le premier acte concret qui matérialise l’effectivité de la Zlecaf, la zone de libre-échange continentale, mise en place pour faciliter le commerce intra-africain. Le 06 octobre dernier, Gic AFATEX, une PME camerounaise a exporté une cargaison de marchandises en direction du Ghana au tarif préférentiel de la Zlecaf. Ces marchandises étaient composées de safous et d’ananas séchés, et de thé au Gingimbre, classée dans la « catégorie B » dites des produits sensibles produit localement. Ils font partie des 408 produits que le Cameroun va libéraliser sur une période de 13 ans avec un moratoire de 5 ans.
L’entreprise s’est vu au préalable délivrer le tout premier certificat d’origine Zlecaf. Toujours ce mois, les autorités camerounaises annoncent l’arrivage, au port de Douala, de plusieurs cargaisons de céramique en provenance du Ghana et bénéficiant de cette facilité. Les deux pays deviennent ainsi les pionniers dans la mise en œuvre de ce projet qui dure depuis plusieurs années. « Nous sommes à présent en mesure de démontrer que la Zlecaf donc le Cameroun et le Ghana sont les pionniers est une réalité » a affirmé Wamkele Mene, Secrétaire général de la Zlecaf.
Sur les 44 pays qui ont ratifié l’accord de la libre- échange continentale, – pays en dehors du Cameroun et du Ghana se sont portés volontaire pour le rendre opérationnel. Il s’agit du Kenya, de l’Egypte, du Rwanda, de l’ïle Maurice, de la Tanzanie et de la Tunisie.
Avec un marché de 1,2 milliards de consommateurs, les échanges intra africaines peinent encore à se consolider. Le marché régional ne représente que 18% des exportations en Afrique contre 58% en Asie et 67% en Europe. Avec la Zlecaf, au total, ce sont près de 90% de droits de douanes qui devraient être progressivement éliminés.
