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De même que BNP Paribas, Société Générale annonce son « meilleur » résultat trimestriel depuis 2016

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(BFI) – Les banques françaises ont belle et bien tourné la page de la crise sanitaire. Après la publication, la semaine dernière, par BNP Paribas d’un résultat semestriel exceptionnellement élevé, Société générale annonce à son tour un bilan très solide, le meilleur depuis 2016. De quoi les aider à consolider leur progression en Bourse, après une année noire.

C’est un retour en force. Après la publication par BNP Paribas, la semaine dernière, d’un résultat au second trimestre le plus élevé jamais affiché par une banque européenne, c’est au tour de Société générale d’annoncer son « meilleur » résultat trimestriel jamais enregistré depuis 2016. Mêmes causes, mêmes effets : les deux banques ont à la fois profité d’un effet de ciseaux positif, dans tous les métiers, y compris la banque de détail, avec une forte hausse des revenus et une baisse des charges, et d’un coût du risque relativement faible.

Au total, sur le semestre, BNP Paribas affiche 4,67 milliards d’euros de résultat net, soit une meilleure performance qu’en 2019 (+6,7%), et Société générale dégage, sur la période, un résultat net de 2,25 milliards d’euros, en hausse de 13,5 % par rapport au premier semestre 2019 (et contre une perte de 1,6 milliard un an plus tôt). « Société générale a tourné la page de la crise », s’est ainsi félicité Frédéric Oudéa, directeur général du groupe bancaire, lors d’un point de presse.

Le fort rebond des activités, dans la banque de détail comme dans la banque d’investissement, se manifestent aussi bien chez BNP Paribas (23,5 milliards d’euros de PNB, soit +5 % par rapport au premier semestre 2019) qu’à la Société générale (12,5 milliards d’euros, soit le niveau atteint sur la même période en 2019). Et, cette fois-ci, la banque de détail a largement alimenté cette croissance, avec une forte reprise de l’activité sur tous les segments : collecte, crédit et commissions. Mais c’est bien l’écrasement du coût du risque qui a dopé les résultats.

Chute du coût du risque

BNP Paribas affiche ainsi un coût du risque inférieur de 600 millions d’euros d’un second trimestre à l’autre. Sur le semestre, le coût du risque s’élève à 40 points de base et la banque mise, sur l’ensemble de l’année, « sous » la fourchette 40-45 points de base. De son côté, Société générale affiche un coût de risque de 11 points de base sur le second trimestre et de 16 points de base sur le semestre, malgré « le maintien d’une approche prudente en matière de provisionnement ». La banque a notamment conservé intact son stock de provisions de 3,6 milliards d’euros accumulé l’an dernier.

Du coup, la Société générale a sensiblement révisé à la baisse ses prévisions de coût du risque pour l’année, d’une fourchette de 30 à 35 points de base à une fourchette de 20 à à 25 points de base. C’est loin d’être négligeable sachant que dix points de base représentent 500 millions d’euros de provisions. C’est surtout singulièrement plus bas que BNP Paribas. C’est sans doute le fruit des efforts entrepris ces derniers années par la banque rouge et noire pour réduire son profil de risque, surtout dans les activités de marché.

Les rentabilités sont logiquement au rendez-vous, au-delà du seuil des 10 %. De quoi rassurer le régulateur pour qui la priorité des banques françaises doit être désormais la rentabilité et non plus la sécurité des fonds propres.

 En avant, les dividendes !

Reste à booster les cours des actions. Certes, le titre BNP Paribas a progressé de 20 % depuis le début de l’année et de plus de 50% pour Société générale. Ce mardi matin, les investisseurs ont apprécié le relèvement des prévisions de la banque, avec une hausse des revenus en 2021 sur l’ensemble des métiers : le titre progressait de plus 7 % en milieu d’après-midi.

Mais il reste du chemin à parcourir ! BNP Paribas est valorisée 0,6 fois son actif net réévalué et 7,5 fois ses résultats estimés 2021 et Société Générale se paie 0,4 fois son actif net réévalué et 6,5 fois ses résultats 2021. Alors que la BCE a levé les dernières restrictions sur le versement des dividendes et a globalement salué la solidité des banques françaises, BNP Paribas a confirmé son intention de verser un nouveau dividende en septembre prochain, de quoi atteindre un taux de distribution de 50% de son résultat 2020. Même discours du côté de la Société générale qui s’engage à verser 50 % de son résultat net sous-jacent, dont un cinquième sous la forme d’un rachat d’actions.

Stress sur la Générale ?

Cette marge de manœuvre ne devait pas être remise en cause par les résultats du stress test de la Banque centrale européenne (BCE), effectué tous les deux ans, et dont la dernière édition a été publiée vendredi 29 juillet dernier. Malgré un scénario encore plus catastrophique que la crise sanitaire, les banques françaises ont globalement témoigné d’une bonne résilience face à des chocs extrêmes, avec un niveau de fonds propres « durs » au-delà de 10%, une fois les pertes (théoriques) absorbées.

Seule Société générale termine l’exercice de stress en dessous de ce seuil de 10%, avec un ratio CET1 de 7,5%. Une contre-performance au scénario de stress que la banque explique par une plus grande exposition aux activités de marché dans son mix produit par rapport à ses concurrents. Toutefois, la banque ne devra pas pour autant renoncer aux dividendes, ni se recapitaliser, loin de là. La BCE réalise, chaque année, un examen individuel de chaque banque (« SREP ») pour donner ou non son feu vert à la distribution aux actionnaires. Et le ratio CET1 de Société générale, à la fin du semestre, reste pour le moins confortable, à 13,4%.Partager :

Rédaction
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