(BFI) – La mesure prise par les Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale-Cemac- d’interdire les exportations de grumes est une avancée importante qui apportera à terme de la valeur ajoutée aux activités d’exploitation forestière.
Les services habilités des six pays de la Cemac sont tenus de veiller à la stricte application de la directive communautaire qui ne s’oppose guère aux dispositions relatives à la conservation et à la gestion durable des écosystèmes forestiers de la sous-région.
Les exploitants forestiers quant à eux devront se plier à la nouvelle donne en se dotant d’unités de sciage et d’autres installations techniques nécessaires à la transformation locale du bois. La mise en œuvre d’une telle politique offrira des opportunités d’emplois et contribuera à la baisse des prix des produits finis.
La Cemac, qui abrite le massif forestier du Bassin du Congo, peut ainsi servir de modèle aux autres sous-ensembles régionaux du continent en stoppant les transferts de grumes vers l’étranger, au moment où les écosystèmes forestiers s’invitent dans la recherche de solutions au dérèglement climatique.
Les administrations spécialisées dans le suivi de l’exécution de la législation forestière devront cependant jouer leur partition sans complaisance afin que soit atteint l’objectif de la communauté. Pour le cas du Congo où le bois est la deuxième ressource de revenu après le pétrole, la mesure de la Cemac est la bienvenue.