AccueilManagersDécideursDangote mise sur sa raffinerie de brut pour transformer l’économie

Dangote mise sur sa raffinerie de brut pour transformer l’économie

-

L’entreprise a assuré que cette infrastructure, la plus grande d’Afrique avec ses 650 000 b/j de capacité, ne servira pas juste à produire du carburant. Le groupe compte l’utiliser pour encourager la création d’industries auxiliaires dans le transport, la logistique, les services techniques ou encore la distribution.

Cette orientation s’inscrit dans une stratégie plus large de promotion du contenu local, à un moment où le pays cherche à réduire sa dépendance aux importations de produits pétroliers. La raffinerie exporte des produits pétroliers vers d’autres pays africains, l’Europe et les États-Unis, même si ses dirigeants veulent en produire suffisamment pour répondre aussi à la demande intérieure.

Au-delà des enjeux liés à l’énergie, l’entreprise présente la raffinerie comme un catalyseur pour d’autres pans de l’économie. Le groupe dit investir dans la formation d’ingénieurs et de techniciens, espérant générer un effet d’entraînement sur l’emploi et l’innovation profitable pour les industries liées aux engrais, au ciment ou à la transformation agricole.

Il reste un obstacle majeur pour y parvenir, notamment une bataille juridique qui oppose le groupe aux autorités de régulation sur la poursuite des importations de carburant. Ceci, alors que le groupe a décidé de cesser de vendre sa production en naira, dans un contexte d’incertitude sur le renouvellement de l’accord « naira contre brut » avec la NNPC Ltd.

La question est de savoir si cette raffinerie réussira à déclencher réellement un cercle vertueux autour de l’industrialisation, dans un pays qui cherche encore à bâtir une économie moins exposée aux chocs extérieurs.

Dans ses projections sur l’économie du Nigeria en 2025, la Banque africaine de développement (BAD) a estimé que le pays est sur la voie d’une reprise avec une croissance attendue à 3,4 % contre 3,2 % en 2024. Mais cette prévision reste fragile.

D’après l’institution financière, la dynamique économique du pays dépend fortement du secteur pétrolier, de la stabilité intérieure et de l’évolution du naira. Elle estime également que la raffinerie de Dangote est une pièce importante du puzzle, à court terme.

Rédaction
Rédaction
Média multi-support édité par l’Agence Rhéma Service, cabinet de communication et de stratégie basé à Douala, Business & Finance International regroupe des partenaires internationaux issus du monde des médias, des affaires et de la politique, mus par la volonté de fournir une information vraie, crédible et exploitable pour un investissement sûr en Afrique.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici