(BFI) – Au cours des vingt dernières années, l’Afrique s’est distinguée par sa capacité à faire de l’agriculture l’activité économique la plus importante du continent. A ce jour, le secteur emploie environ deux tiers de la main-d’œuvre du continent et contribue entre 30 et 60 % du Produit Intérieur Brut Africain. Cependant, les pays africains connaissent toujours une disparité dans la répartition des ressources. Comment garantir une équité sociale ?
Entre 2020 et 2022, l’économie africaine a fait un bond de plus de 50% notamment grâce à une dense production agricole. Cependant, les disparités sociales freinent le partage équitable des ressources. Pour Rasmane Ouedraogo, économiste au Fonds monétaire international, étant donné que l’agriculture contribue entre 30 et 60% du Produit Intérieur Brut (PIB) des pays africains, il faudrait que les bénéfices des ressources soient distribués entre les populations pour une meilleure mobilité sociale.
Au Botswana et en Afrique du sud, 75% des enfants atteignent un niveau d’étude supérieur mais il est inférieur de 30 % au Mozambique et en Ethiopie. De même au niveau du taux d’employabilité le Botswana et l’Afrique du sud montrent un niveau qui s’élève à 50% chez les adultes tandis que le mozambique et l’Ethiopie se situent à seulement 5%.
Plusieurs économistes s’accordent sur le fait que, un pays avec un niveau d’éducation publique élevé dépense plus, bénéficie d’une meilleure protection sociale et de meilleures infrastructures par ricochet une mobilité sociale plus élevée. D’où l’interpellation des gouvernements africains à redistribuer les cartes pour valoriser le système éducatif dans toutes les sociétés.
Les politiques visés pour améliorer la situation rurale, réduire le décalage économique qui y existe à ce niveau et de résoudre les inégalités sociales est essentiel. Soutenir l’éducation et investir dans le capital humain sera déterminant pour réduire les décalages économiques mais aussi pour créer et partager des opportunités avec tous les citoyens.
Selon Rasmane Ouedraogo, la participation du Fmi à l’évolution de l’Afrique permettra de générer des opportunités pour toutes les couches sociales et générations, s’investir dans un plan d’infrastructure de base au lieu d’une adéquation d’emploi et enfin d’aider les ménages à sortir de la pauvreté.