(BFI) – Le manque à gagner se chiffre à 531 millions de dollars américains, selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI) datant du 10 juin. Ces pertes influencent négativement plusieurs secteurs porteurs de la vie nationale, notamment celui du commerce de gros et détail qui enregistre une chute libre des ventes.
Depuis mars 2020, le mois de l’identification du premier cas d’infection en RDC, le coronavirus place l’économie RD-congolaise sous pression continue. Le 10 juin, la représentation du Fonds monétaire international (FMI) dans le pays a évoqué un manque à gagner de l’ordre de 531 millions de dollars américains. La principale cause de cette rapide descente aux enfers est entre autres la baisse drastique des recettes et les pressions importantes sur les réserves de change. Par ailleurs, poursuit l’institution de Bretton Woods, les coûts budgétivores du Plan national du d’intervention covid-19 ne sont pas pris en charge directement par les partenaires internationaux. Ces dernières semaines, il y a eu l’émission d’une quantité insuffisante de bons de Trésor À la suite des difficultés logistiques et à la baisse de la demande. Depuis le début de l’année en cours, l’économie RD-congolaise a enregistré sa plus faible performance.
En effet, la covid -19 n’a fait que fragiliser davantage le cadre macro-économique, exerçant par la même occasion une pression soutenue sur le marché de change et les biens et services. Pour se convaincre de la situation exceptionnelle, la monnaie nationale a perdu près de 7 % de sa valeur au cours des quatre premiers mois de l’année 2020, alors que la dépréciation s’établissait à près de 3 % sur l’ensemble de l’année 2019.
Le business en péril
Avec un marché de change en surchauffe, les effets ne peuvent être que terribles sur le secteur des affaires. Même si le dernier chiffre du FMI laisse déjà entrevoir l’étendue des dégâts, il faut signaler une baisse généralisée des revenus du business (salaires, pouvoir d’achat, consommation, etc.). Désormais, les dépenses des ménages sont orientées systématiquement vers les produits vitaux. Dans l’ensemble, le volume des ventes a connu une chute, et le chômage continue de s’accroître dangereusement. En raison de l’extraversion de l’économie, il est difficile pour les commerçants de s’approvisionner en devises étrangères pour renouveler leurs marchandises. On le sait, le secteur des PME a payé le plus lourd tribut.
Contrer la pandémie
Pour nombre d’experts, la solution durable serait évidemment un traitement efficace contre la covid-19. Il faut rappeler que le pays a enregistré son premier cas le 27 mars 2020 avant de franchir la barre des mille personnes infectées seulement deux mois après. Faute de miracle, le gouvernement de la République est invité à prendre les bonnes décisions pour ne pas étouffer les activités économiques au bord de l’asphyxie. La croissance et la diversification de la production intérieure restent un défi incontournable pour le pays, après la covid-19, mais il s’agit d’un autre débat. Nous y reviendrons.
Adiac-congo