(BFI) – La première édition du Salon de l’actionnariat, visant à promouvoir l’actionnariat digital, s’est ouverte mardi 11 novembre 2025 à Cotonou sous le thème « L’actionnariat à l’ère de la digitalisation ». Pour les organisateurs, l’objectif est de démocratiser l’accès aux marché des capitaux, de promouvoir un actionnariat plus large et mieux informé et de diffuser une culture d’investissement responsable à l’échelle régionale.
Présenté comme un levier de modernisation de l’économie et de transformation des services financiers dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), l’événement a réuni une centaine de cadres des institutions financières des huit pays membres. Les échanges ont porté sur le marché financier régional de l’UEMOA entre réformes et défis de développement et des enjeux liés aux innovations technologiques et à la digitalisation.
Dans un espace où la bancarisation demeure limitée et où l’épargne reste majoritairement orientée vers l’informel, l’évènement ambitionne de repositionner la bourse comme un vecteur clé de financement des entreprises et d’accumulation patrimoniale. Il s’agit aussi de mobiliser l’épargne domestique, en particulier en faveur des PME et start up à fort potentiel, afin de renforcer le tissu productif local.
Le choix du Bénin pour cette première édition du Salon de l’actionnariat n’est pas anodin. Cotonou est le lieu de création en 1996, de la Bourse régional des valeurs mobilières (BRVM) et du Dépositaire Centrale de l’Uemoa. Le salon ambitionne donc ainsi de faire du Bénin une place financière sous régionale, capable de fédérer autour d’elle entreprises, investisseurs et institutions afin de favoriser l’expansion du marché financier africain francophone.
Au sein de l’Union, la capitalisation boursière progresse mais la participation des ménages demeure marginale. Face à l’émergence d’une jeunesse urbaine digitalisée et en quête de solutions patrimoniales modernes, cet évènement apparait comme un catalyseur pour renforcer la culture boursière et encourager un capitalisme populaire. Au-delà du rendez-vous, l’ambition est de bâtir un écosystème pérenne, capable d’attirer de nouveaux émetteurs, de favoriser la transparence et d’accompagner la transformation digitale des marchés.
Antoine Mboussi




