(BFI) – Première productrice et utilisatrice mondiale du bambou et du rotin, la Chine se dit disposée à accompagner les artisans gabonais en vue d’une meilleure valorisation de ces deux matériaux et du développement de la filière. Avec le soutien de Pékin, Libreville pourrait également intégrer l’Organisation internationale du bambou et du rotin (INBAR).
Le renforcement des liens de coopération entre le Gabon et la Chine concerne aussi l’artisanat. Dans les prochains mois, plusieurs artisans gabonais pourraient bénéficier du soutien d’experts chinois dans l’utilisation du bambou et du rotin. C’est, en tout cas, la proposition faite cette semaine à Pascal Ogowe Siffon, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, par Zhou Ping, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine au Gabon. L’objectif, selon lui, est d’ouvrir une nouvelle forme de coopération en la matière, en vue d’une meilleure valorisation de ces deux matériaux et du développement de la filière au niveau national.
«On va commencer la coopération par la formation, et bientôt, il y aura des délégations chinoises dans ce domaine qui viendront au Gabon. Et peut-être que le Gabon pourra lui aussi envoyer des artisans pour du domaine pour recevoir la formation en Chine. Nous ne connaissons pas encore la date précise, mais ce sera cette année», a annoncé le diplomate.
En sa qualité de premier pays producteur et utilisateur mondial de ces deux matériaux, la Chine se propose également d’appuyer la candidature du Gabon pour son adhésion à l’Organisation internationale du bambou et du rotin (INBAR). «Cette démarche, qui sera conjointement menée par l’ambassade de Chine et le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, vise à structurer et dynamiser la filière au Gabon, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les artisans et les entrepreneurs locaux», commente la partie gabonaise pour qui le bambou et le rotin, prisés pour leur polyvalence, «constituent un atout majeur pour la fabrication de meubles et d’éléments décoratifs destinés aux infrastructures touristiques».