(BFI) – Cinq pays africains ont déjà adhéré à l’accord portant création du Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA). C’est ce qu’indique la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), initiatrice du projet, dans un communiqué publié le mardi 31 août.
Selon l’institution, ces cinq pays sont le Soudan du Sud, le Togo, la Mauritanie, la Guinée et le Rwanda. Ce dernier est d’ailleurs devenu le premier Etat du continent à ratifier l’accord, permettant ainsi au Fonds d’exécuter son mandat commercial sur son territoire.
Initié en 2019, le mécanisme FEDA vise à soutenir les objectifs de promotion du commerce intra-africain d’Afreximbank, en accélérant l’expansion des infrastructures industrielles et le développement des exportations. Il fournira un financement par fonds propres aux entreprises opérant dans des industries et des secteurs clés. Pour ce faire, la Banque espère mobiliser un milliard de dollars pour l’initiative, avant de catalyser quatre fois ce montant en investissements directs étrangers (IDE), d’ici les prochaines années.
Se félicitant de l’adhésion progressive des pays africains à ce projet qui s’inscrit dans le sillage de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), Benedict Oramah, président d’Afreximbank, a indiqué que « les récentes adhésions de la République du Togo et de la République du Soudan du Sud à l’accord d’établissement du FEDA et sa ratification par la République du Rwanda sont la preuve de l’élan et du soutien croissants dont bénéficie le FEDA en tant que nouvelle plateforme multilatérale de développement qui jouera un rôle essentiel dans la promotion de l’industrialisation, du développement des exportations et du commerce intra-africain ». L’année dernière, le pays des mille collines avait déjà été désigné pour accueillir le siège du FEDA.
« Afreximbank se réjouit de la vision partagée de ses Etats membres d’établir une entité axée sur le développement du commerce et visant à fournir des fonds propres essentiels qui font défaut aux PME sur le continent africain », a ajouté M. Oramah.
Rappelons que d’après la Banque, le déficit de financement par capitaux propres dans les secteurs du commerce et de l’exportation en Afrique s’élève à 110 milliards de dollars par an. A long terme, cette initiative couplée à des politiques publiques ambitieuses réalisées de commun accord par les pays membres de la ZLECAf vise à combler ce déficit tout en exploitant le potentiel de ce marché unique africain, dont le PIB cumulé est estimé à près de 2500 milliards $.
Placide Onguéné