(BFI) – Célestin Tawamba, ancien président du GICAM a été élu sans surprise premier président du GECAM, né de la fusion du GICAM et de l’ECAM en décembre 2023. Il a été élu à la présidence du Groupement des entreprises du Cameroun au cours d’une assemblée générale, le 9 avril 2024 à Douala.
L’industriel camerounais, Célestin Tawamba, qui conduisait depuis le 14 décembre 2023, le bureau de transition après la dissolution, ou mieux, la fusion des deux grands mouvements patronaux du pays (Gicam et Ecam), a été élu à la tête du Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam), avec 98, 18% des voix. Il était le seul candidat en course.
Réagissant à cette élection, Célestin Tawamba a tenu à rassurer les chefs d’entreprises membres du patronat de la nouvelle ère qui s’ouvre, non sans présenter sa feuille de route qui selon lui, rompt avec les anciennes pratiques. En substance, l’opérateur économique s’est engagé à travailler en étroite collaboration avec les entreprises membres, pour promouvoir la croissance économique et le développement durable au Cameroun.
L’un des principaux points de Tawamba est de renforcer les relations entre le secteur privé et le gouvernement. Il reconnaît, malgré le contexte difficile, l’importance d’une collaboration étroite entre les deux parties pour créer un environnement favorable aux affaires et favoriser l’investissement. Il a aussi relevé les priorités qui seront accordées aux PME au cours de ce mandat.
Rompre avec le passé
C’est l’une des priorités de Célestin Tawamba. Tourner la page aux anciennes pratiques, pour ouvrir une page nouvelle au sein du patronat camerounais. Pour ce faire, il promet de travailler pour mettre en place des politiques et des réformes au bénéfice des adhérents. Pour y arriver, une oreille attentive sera accordée aux membres. « Nous allons le faire, mesdames et messieurs, en rupture avec le passé. Pour cela, nous devons ici, prendre des engagements. Et le premier engagement que nous devons souscrire, est celui du service. Le mandat que nous avons sollicité, et qui nous a été donné, nous assigne plus de devoirs, qu’il ne nous confère des droits. Nous devons résolument nous consacrer au service des adhérents, pour être à leur écoute, quelle que soit leur taille, les protéger contre les infortunes, les aléas, les crises… Nous formons ensemble une équipe de combat, et je voudrais souligner l’honneur qui sera le mien de porter au plus haut, vos compétences, et vos intelligences. L’expertise qui est la nôtre, chacun dans son secteur d’activité, sera un ingrédient de réinvention du patronat », a déclaré le président du Gecam.
Toutefois, Célestin Tawamba n’ignore pas le contexte difficile dans lequel évolue le secteur privé. Dans ce cas précis, il invite les adhérents à faire preuve de « solidarité » et « d’audace », pour faire face à la conjoncture économique actuelle, peu favorable aux entreprises locales. « À cet instant précis, je mesure dans notre contexte socioéconomique, qui traverse une crise sans précédent face à un immobilisme inquiétant, le poids de vos nombreuses inquiétudes. De même que je suis pleinement conscient des attentes légitimes que vous nourrissez. Il nous incombe dès à présent, de mobiliser toutes nos énergies, pour qu’aujourd’hui soit mieux qu’hier. Et que demain, soit mieux qu’aujourd’hui, pour apporter des solutions concrètes aux difficultés que vivent les PME, TPE, les grandes entreprises, les très grandes entreprises, bref, tout notre secteur privé. Nous devons avoir conscience de ce que nous affronteront des tempêtes, et nous devons être à mesure de faire preuve d’audace, pour éviter des impacts désastreux. Convaincu que tout seul, on peut aller plus vite, ensemble, on peut aller plus loin », a-t-il déclaré.
« Nous entendons vous servir différemment »
La qualité de service rentre aussi dans l’agenda du nouveau président du Gecam. Dans ce chapitre, l’industriel prône « l’obligation des résultats », au sein du patronat. Aussi, croit-il, par la pertinence des propositions des membres, le Gecam doit anticiper les réformes, et « ne pas hésiter à créditer les mesures qui n’auront pas pour effet direct et immédiat de favoriser la croissance en intensifiant son rythme ». « Mesdames et messieurs les administrateurs, je souhaite que les adhérents de notre organisation prennent acte de ce que ce jour, l’obligation que nous souscrivons solennellement avec eux, est une obligation de résultat. Pour donner corps à l’obligation de résultats que le Conseil d’administration souscrit, nous entendons vous servir différemment. De manière plus rapprochée. Plus directe et réduisant au maximum, le temps de latence, pour plus d’efficience et d’impact », a déclaré Célestin Tawamba.
Soutien aux PME
S’agissant des PME membres, qui ne disposent pas toujours des moyens leur permettant de s’offrir des prestations de conseil externes, le Gecam s’est engagé à mettre à leur disposition, un service dédié à leur accompagnement dans le cadre de l’élaboration des correspondances adressées à certaines administrations fiscales, douanières, sociales en réponse ou non, à des contrôles par elles subis.
Par ailleurs, pour la facilitation de l’accueil des membres au sein des administrations publiques pertinentes, le groupement entend recueillir d’elles, que des guichets spéciaux Gecam soient institués pour « la réception diligente des adhérents ».
Des mécanismes pour le financement du Patronat
Pour doper les ressources du Gecam, Célestin Tawamba propose un programme établi sur cinq axes majeurs, à savoir : positionner le Gecam au cœur des échanges pour la mise en place de toutes les politiques publiques ayant un impact sur l’environnement des affaires, repenser une structure organique déconcentrée à même d’offrir aux membres des services adaptés à leurs besoins réels en fonction de leur taille et des filières qu’ils représentent, accompagner les PME-TPE et leurs dirigeants avec des outils dédiés, pour en faire des leviers de croissance, d’emploi et de richesse, au Cameroun et dans la sous-région à l’aune de la Zlecaf.
Aussi, la nouvelle équipe compte consolider les partenariats avec les organisations internationales, régionales et nationales, pour l’accroissement des échanges économiques, mettre en œuvre des mécanismes solides et pérennes de financement du patronat.
Avec l’Economie
