(BFI) – Depuis le 12 mars 2021, se sont ouvertes les souscriptions à l’appel public à l’épargne 2021-2026 lancé par la République du Congo. Comme arrangeur de cette opération de levée de fonds sur le marché boursier unifié de la Cemac (Bvmac), la République congolaise a jeté son dévolu sur Emrald Securities Services (ESS), une société de bourse jusqu’ici peu connue, basée dans la capitale économique camerounaise. ESS agit également un duo avec Commercial Bank of Cameroon (CBC), comme chef de file de cet emprunt obligataire, apprend-on officiellement.
A travers ces choix, le Congo met non seulement en exergue les compétences des financiers camerounais, mais aussi et surtout confirme le retour de la confiance placée en la CBC, banque privée recapitalisée il y a quelques années par l’Etat camerounais, qui a ainsi évité sa faillite. Depuis lors, les performances de la CBC sont de plus en plus reluisantes.
Rémunérée au taux annuel de 6,25% net sur une maturité de 5 ans, cette opération de levée de fonds de l’Etat congolais, dont les souscriptions s’achèvent le 20 mars 2021, a pour objectif de mobiliser une enveloppe de 100 milliards de FCFA. L’argent ainsi obtenu des investisseurs servira, précise l’Etat congolais, à « titriser une partie de la dette commerciale, d’une part, et financer les investissements, d’autre part ».
Le Congo repart sur le marché financier sous-régional après l’avoir momentanément laissé en 2020, pour tester le marché des titres publics de la Beac dans le cadre de ses emprunts de long terme. Cette année-là, la République du Congo a notamment conduit sur le marché monétaire, un programme de trois émissions d’obligations du Trésor assimilables (OTA) à 2, 3 et 5 ans de maturité, pour mobiliser une enveloppe de 120 milliards de FCFA, dont une partie a permis de refinancer son emprunt obligataire 2016-2021, d’un montant de 150 milliards de FCFA.