(BFI) La société publique de télécommunications camerounaise Camtel renforce ses effectifs pour améliorer la qualité de ses services. La directrice générale, Judith Yah Sunday (photo), a clôturé, jeudi 20 février, une session de formation destinée à 75 jeunes récemment recrutés dans les domaines de l’informatique et des solutions satellitaires.
Selon la directrice, cette formation intervient dans un contexte marqué notamment par une dégradation de la qualité du réseau, liée à une maintenance préventive insuffisante et au vieillissement du personnel. « J’attends de la promotion « Silicon Valley », ainsi a-t-elle été baptisée, une contribution significative pour l’amélioration de la qualité de service des réseaux Camtel et la transformation de l’économie numérique au Cameroun », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, les opérateurs télécoms privés comme Orange et MTN pointent du doigt l’état de dégradation avancée du réseau national de fibre géré exclusivement par Camtel comme la principale cause de la mauvaise qualité des services dans le pays. Cet avis est partagé par l’Agence de régulation des télécommunications (ART) qui a effectué un audit opérationnel en 2024 sur instruction du gouvernement qui met la pression sur les opérateurs pour corriger la situation. En mai 2023, le régulateur télécoms avait déjà infligé une amende de 800 millions de francs CFA (environ 1,2 millions $) à l’opérateur historique pour non-respect de ses obligations en matière de couverture et de qualité des services.
Cette initiative de Camtel devrait bénéficier non seulement à ses abonnés, mais aussi à l’ensemble des consommateurs télécoms au Cameroun. La formation des nouvelles recrues aux solutions satellitaires suggère que l’opérateur mise davantage sur cette technologie pour renforcer la résilience de son réseau. En complément de la fibre optique, le satellite pourrait non seulement améliorer la qualité du service, mais aussi assurer la continuité des communications en cas d’incident sur l’infrastructure terrestre. Il offrirait également une alternative pour connecter les zones reculées, souvent mal desservies par les réseaux traditionnels.
