(BFI) – Cette initiative marque un tournant significatif pour la compagnie, qui a suspendu ses vols vers l’Europe en 2016 en raison de difficultés financières et opérationnelles.
Depuis la suspension de ses vols vers l’Europe, Camair-Co a dû naviguer dans un environnement difficile, cherchant à améliorer ses services et à renforcer sa flotte. Cependant, commentent nos confrères de MMI, l’absence d’appareils capables d’effectuer des vols intercontinentaux a constitué un obstacle majeur. Pour surmonter cette contrainte, la direction de Camair-Co envisage désormais de louer des avions adaptés à ces longues distances. Cette stratégie pourrait permettre à la compagnie de relancer ses activités internationales tout en minimisant les coûts liés à l’acquisition d’appareils neufs.
Le retour de Camair-Co sur la route de Paris serait non seulement un symbole de résilience pour la compagnie, mais aussi une opportunité pour renforcer les liens entre le Cameroun et la France. La diaspora camerounaise en Europe, notamment en France, attend avec impatience le rétablissement de ces liaisons aériennes. Cela pourrait également stimuler le tourisme et les échanges commerciaux entre les deux régions.
Lancée en 2011, sur les ruines de la défunte Camair (Cameroun Airlines), la compagnie aérienne Camair-Co n’a jamais véritablement atteint sa vitesse de croisière. La compagnie avait fait son vol inaugural en 2011, à Douala, sous un ciel plein de promesses. Le gouvernement camerounais, qui en est l’actionnaire unique, affichait alors son objectif d’en faire à moyen terme l’une des compagnies majeures sur le continent. Les leçons de la faillite de la défunte Camair ont été tirées, avançait-on alors dans une compagnie qui affiche son slogan avec fierté : « L’étoile du Cameroun ».
Seulement, passé l’enthousiasme des premiers mois, la compagnie a aussitôt commencé à montrer des signes d’essoufflement. Premier écueil, la faiblesse de la flotte. Et parmi les autres griefs récurrents portés à l’encontre de Camair-Co, le non-respect des horaires de vols et la qualité même de ses aéronefs.
Le management de l’entreprise est aussi source de préoccupation. Certains de ses choix managériaux sont aussi contestés, notamment concernant les effectifs de l’entreprise, qui culminent à un millier, alors que Camair-Co compte à peine un avion en propre.