(BFI) – La réunion préparatoire en vue de la mise en place des comités d’honneur de la 8e édition du colloque annuel sur la fiscalité s’est tenue, le 10 septembre à Brazzaville, en présence du ministre du Budget, Ludovic Ngatsé. Ce rendez-vous annuel permet des échanges autour des modèles en matière fiscale, en réunissant des cadres des administrations fiscales et des spécialistes.
Prévue en 2025 dans la capitale congolaise, la 8e édition du colloque annuel sur la fiscalité sera co-organisée par la direction générale des impôts et des domaines, le master 227 de l’Université Paris-Dauphine et l’Association dauphinoise de l’administration fiscale. « La mobilisation efficiente des recettes fiscales dans les industries extractives face aux défis du développement durable en Afrique » est le thème du colloque international placé sous le parrainage du directeur général des impôts et des domaines, Ludovic Itoua.
Le master 227 de l’Université Paris-Dauphine, institué il y a 40 ans, a contribué à la formation des cadres africains évoluant dans les administrations fiscales. D’après le président du master 227, prof Arnaud Raynouard, le colloque international offre une expertise censée permettre aux participants d’opter au moment opportun. Sont attendus à cette rencontre les représentants du Centre de rencontres et d’études, les dirigeants des administrations fiscales, les enseignants-chercheurs, les économistes et les avocats.
Plusieurs problématiques liées à la fiscalité seront débattues comme l’utilisation des asymétries du droit fiscal de différents pays ou régimes fiscaux afin de réduire le montant de l’imposition. Il y a également la question du système conventionnel bilatéral considéré comme un facteur de rigidité de l’ordre fiscal international en raison de la lourdeur des procédures de révision qui nécessitent de nombreux traités.
L’administrations fiscale congolaise, à l’instar d’autres fiscs, fait face de plus en plus à des planifications, à des stratégies fiscales agressives qui conduisent les grandes entreprises, surtout les multinationales, à payer le moins d’impôts possibles. L’état des lieux du droit fiscal montre que le Congo et les autres pays africains affichent des taux nominaux de pression fiscale faibles, plus bas que ceux d’autres continents, tandis que les entreprises africaines ou congolaises continuent de plaindre de la pression fiscale qui est un agrégat macro-économique.
Le gouvernement congolais a engagé le processus de modernisation des services publics, notamment l’administration fiscale, pour les rapprocher des citoyens. « Concernant l’administration fiscale, la réforme vise à dématérialiser les processus par à une digitalisation des procédures d’accès au service public fiscal, ce qui nécessite la mise en place d’un vaste programme de formation et de renforcement des capacités des cadres et agents de l’administration fiscale », a déclaré le ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, Ludovic Ngatsé.