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Boosté par un code minier attractif, la production d’or atteint des records en Côte d’Ivoire

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Sur les dix mines en exploitation, trois ont été inaugurées ces deux dernières années. Le pays a longtemps priorisé la production agricole avant le développement de sa « filière Mines ». Avec notamment le gisement Koné, gisement évalué à plus de 155 tonnes d’or, le pays récolte aujourd’hui les graines semées ces dernières années selon Jean-Claude Diplo, président du Groupement des Professionnels Miniers de Côte d’Ivoire : « Un des gros avantages de notre pays, c’est qu’on a réussi à bâtir un dialogue qualitatif avec le gouvernement qui a permis d’aboutir à un code minier en 2014. Beaucoup de « joueurs » internationaux le qualifie comme l’un des plus attractifs qu’on ait dans l’industrie. Le plus l’entonnoir est ouvert à l’entrée pour l’exploration, le plus à la sortie, vous pouvez avoir des mines qui ouvrent. »

Le potentiel géologique du pays est bien connu. Environ 35% de la roche birrimienne encaissant la minéralisation aurifère est situé sur le territoire ivoirien. 

Au-delà de l’enthousiasme, ces grands projets suscitent des inquiétudes. L’actuel code prévoirait trop peu de retombées locales pour les communautés, explique le Docteur Michel Yoboué du Groupe de recherche et de plaidoyer sur les industries extractives en Côte d’Ivoire : « Il y a l’aspect de l’emploi local. Il faut bien que l’emploi soit bien sûr majoritairement au bénéfice des locaux. Il faut aussi qu’il y ait ce transfert de compétences au niveau local. Il faut aussi que les locaux aient accès aussi au capital des entreprises. C’est beaucoup de questions qu’il va falloir régler. Mais pour l’instant, le code qu’on trouve être un code très attractif n’est pas assez précis, n’est pas assez dense. C’est un code qui est plus avantageux pour les entreprises comparativement aux communautés qui d’ailleurs se plaignent. »

C’était le cas du côté de Bouaflé où des habitants se sont récemment levées contre l’exploitation de la mine de Yaouré, trop de conséquences néfastes pour trop peu de compensation, selon eux. Améliorer le dialogue reste un des défis de la filière aurifère. « Vous entendez rarement des conflits de nature à fermer des mines avec les communautés, relativise Jean-Claude Diplo, il y a des frictions régulièrement, mais l’option de dialogue constructif que les mines prennent en Côte d’ivoire aident à faire grandir le secteur avec les parties prenantes. »

L’autre problématique de la filière : c’est la régulation de l’orpaillage non déclaré issu principalement des mines artisanales et semi-industrielle. Une production qui échappe au pays et qui avoisinerait les 40 tonnes d’or par an, selon l’étude que vient de publier la fondation Swissaid. Il s’agit de la troisième plus haute en Afrique, derrière le Zimbabwe et le Mali.

Rédaction
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