(BFI) – La Security of Exchange Commission (SEC) du Nigeria a déclaré que les activités de crypto-trading de Binance n’étaient pas réglementées dans le pays. Le régulateur exhorte la plateforme à cesser « immédiatement » de solliciter des investissements nigérians.
La Security of Exchange Commission du Nigeria a annoncé que les opérations d’échange d’actifs numériques locales de Binance étaient illégales. Selon un communiqué, Binance Nigeria Limited n’est pas enregistré ni réglementé. « Tout membre du public investisseur qui traite avec l’entité le fait à ses risques et périls », a mis en garde le régulateur.
Son homologue américain a lancé des poursuites contre Binance la semaine dernière. Le numéro 1 du crypto-trading est notamment accusé d’avoir violé la loi sur les valeurs mobilières (securities) et d’avoir mélangé des fonds clients.
En 2022, le Nigeria, qui est l’un des rares pays à avoir émis sa propre monnaie numérique avec l’eNaira, déclarait être en pourparlers avec Binance pour développer une zone franche virtuelle axée blockchain et crypto.
Le mois dernier, le pays d’Afrique de l’Ouest indiquait autoriser les offres de titres tokenisés (tokenized coin offerings) sur les plateformes réglementées, mais pas l’échange de cryptomonnaies.
Binance est un exchange de cryptomonnaies populaire au Nigéria. C’est l’un des principaux hubs crypto de la région qui est le pays le plus peuplé d’Afrique. Une étude de Chainalysis montre que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord est en tête de l’adoption des cryptomonnaies dans le monde, les utilisateurs recevant 566 milliards de dollars en cryptomonnaies entre juillet 2021 et juin 2022, soit une augmentation de 48 % par rapport à l’année précédente.
L’interdiction fait suite à de récentes évolutions réglementaires au sein de l’écosystème local des cryptomonnaies. Le 28 mai, l’ancien président Muhammadu Buhari a signé la loi de finances, introduisant une taxe de 10% sur les gains provenant des actifs numériques. Le président nigérian nouvellement élu, Bola Tinubu, a récemment publié un manifeste suggérant une révision des réglementations de la SEC nigériane sur les actifs numériques afin de les rendre plus favorables aux entreprises.
Placide Onguéné