(BFI) – La Note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie gabonais, publiée cette fin mars informe que La production pétrolière du pays a connu une chute de 6,7% en 2021. Néanmoins, le secteur a engrangé de bonnes performances sur les 3ème et 4ème trimestres de 1,4 et de 1,6%.
La production pétrolière du Gabon s’est contractée de 6,7% au cours de l’exercice 2021. La production de l’or noir du pays s’est située à 10,04 millions de tonnes métriques, soit 73,29 millions de barils note-t-on auprès de la direction générale des Hydrocarbures.
« Dans les années 2018, 2019, la production pétrolière du Gabon était de 220 000 tonnes par jour. Mais là il faut que Libreville puisse suivre ses recommandations en termes de respect des quotas édictées par l’OPEP. Il y a aussi un autre fait, c’est que la plupart des champs pétroliers gabonais sont arrivés à maturité. Il faut donc de grands investissements pour pouvoir les ressources. Et malheureusement, on sait très bien qu’entre-temps, il y a eu 2 ans de pandémie. Cela n’a pas permis à des grands majors mondiaux d’investir dans le secteur pétrolier » indique l’économiste congolais Alphonse NDONGO
L’industrie pétrolière du Gabon a été victime de l’observation des quotas Opep (Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole) consistant à ne pas excéder 100 000 barils par jour en termes de production. Entre autres raisons, les autorités évoquent des aléas opérationnels et le faible taux de disponibilité des équipements.
Pour Alphonse Ndongo, « cela peut donc éventuellement expliquer le frémissement que l’on constate aujourd’hui en termes de recettes pétrolières dans le budget de l’Etat gabonais et même de la part des autorités qui ont en charge la question de la gestion des hydrocarbures ».
De même, les exportations pétrolières du pays ont reculé de 8,1% à 9,08 millions de tonnes métriques sur la période, en raison de la baisse de la demande mondiale en 2021. Toutefois, les économistes projettent un regain de l’activité pétrolière du Gabon dans la période post Covid 19.
Rémy Ngassana
