(BFI) – L’activité de crédit au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale a baissé de 19,98%. Le montant des nouveaux crédits mis en place est passé de 3 820,7 milliards de FCFA au second semestre 2020 à 3 057,6 milliards de FCFA au premier semestre 2021. Les grandes entreprises restent les principales bénéficiaires des crédits bancaires avec 58,52% du volume total.
Du second semestre 2020 au premier semestre 2021, l’activité de crédit au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale a baissé de 19,98%. Le montant des nouveaux crédits émis est passé de 3 820,7 milliards de FCFA au second semestre 2020 à 3 057,6 milliards de FCFA au premier semestre 2021, selon le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale, Abbas Mahamat Tolli. Cette réduction a été attribuée aux effets de la pandémie de covid-19. « Le banquier a son comportement, si le risque est élevé, il augmente le niveau de garantie. La garantie n’est pas offerte, le banquier préfère garder sa marchandise devant lui et sa marchandise s’appelle le crédit » indique l’analyste financier camerounais Jean Marie BIADA.
Au sein de la zone CEMAC, un rebond de l’activité économique a toutefois été constaté au cours de l’exercice 2020-2021. Ce rebond a atteint 8% en glissement annuel. Dans ce contexte, les grandes entreprises restent les principaux bénéficiaires des crédits bancaires avec 58,52% du volume total, suivies des particuliers (17,82%) et des PME (17,17%). Les banques commerciales constituent l’essentiel de l’offre, représentant 98,85% de l’encours total. Les experts recommandent une diversification des offres de crédit. « On peut aussi penser aux banques de développement qui ne sont pas des banques commerciales. Mais là ce sont les pouvoirs publics qui doivent y réfléchir car les banques de développement de financement ne prennent plus en compte les performances et les critères purement financiers pour financer un projet, mais plutôt des critères d’ordre économique » a-t-il conclu.
En 2022, les établissements de crédit de la zone CEMAC font face à une augmentation de la demande de financement de la part des entreprises et des particuliers. Le 1er mars, la BEAC a injecté 200 milliards de francs CFA de liquidités dans les institutions financières.
André Noir
