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Augmentation des frais de transfert et de retrait d’argent au Cameroun

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Cette révision à la hausse de la tarification des opérations de mobile money au Cameroun est confirmée par la circulaire du ministre des Finances, Louis Paul Motazé, relative à l’exécution de la loi de finances 2025.Publié le 31 décembre 2024, ce document révèle, en ce qui concerne le service mobile money, «l’institution d’un droit spécifique par transaction de 4 FCFA, en sus du taux proportionnel existant. Ce droit s’applique également aux transactions réalisées par les banques, les établissements de crédit et de microfinance, jusque-là exonérés du taux proportionnel ».

En clair, les 4 FCFA par transaction que doivent désormais payer les utilisateurs du mobile money, en cas de transfert ou de retrait d’argent via le téléphone mobile, viennent s’ajouter à la taxe sur le transfert d’argent par voie électronique (TTA), instituée au Cameroun depuis le 1ᵉʳ janvier 2022. Cet impôt représente 0,2% du montant de la transaction.

Cependant, dans la loi de finances 2025, ce taux a été porté à 1%, uniquement « pour les opérations de dépôt et de retrait d’argent liées aux jeux de hasard et de divertissement, en raison de la spécificité des flux financiers y afférents », précise la circulaire publiée le 31 décembre 2024 par le ministre des Finances.

La revalorisation de la taxation du mobile money au Cameroun depuis le début de l’année 2025 confirme la perception de niche fiscale que les pouvoirs publics ont désormais de cette activité, en expansion continue dans le pays depuis des années. Ceci, malgré les craintes exprimées par certains bailleurs de fonds sur l’opportunité de taxer un tel service.

Par exemple, dans un rapport publié au mois de mars 2022, au lendemain de l’institution de la TTA au Cameroun, le Fonds monétaire international (FMI) estime que « taxer l’argent mobile peut être fiscalement inéquitable et entraver le faible niveau actuel d’inclusion financière ». Pour cette institution de Bretton Woods, « les segments pauvres et non bancarisés de la population, qui vivent souvent dans des zones rurales et sont confrontés à des coûts de transaction élevés de la part des banques formelles, sont négativement affectés par la mesure ».

Rédaction
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