(BFI) – Au Tchad, la SNE n’est plus l’exploitant principal de l’énergie électrique dans le pays. Cette dernière a été déchue par décret le 7 juillet et a laissé place à la Tchadienne d’électricité, créée le même jour par les autorités. L’État détient 100% des parts sociales. L’ensemble du pays fait face à des pénuries et à des coupures récurrentes d’électricité et mais « ce n’est pas par manque de moyens », explique le chef de l’État, Mahamat Idriss Deby, qui accuse la SNE de mauvaise gestion.
Au Tchad, TchadElec prend la place de la société nationale d’électricité. Cette société publique créée en 2011 ne sera désormais plus l’exploitant principal de l’énergie électrique au Tchad. L’ensemble du pays souffre de coupures d’électricité fréquentes, et ce depuis de nombreuses années.
Le président tchadien accuse la SNE de mauvaise gestion malgré « les milliards injectés » par l’État. « Ils se sont enrichis sur le dos de l’État. Ce n’est pas un problème de moyens. Ce n’est pas un problème de volonté politique. C’est un problème de gestion. L’État tchadien a mis à disposition de la SNE de l’argent. Le secteur de l’énergie a été bien utilisé. Aujourd’hui normalement, le Tchad sera un pays lumière », a déclaré Mahamat Idriss Déby.
Il y a moins d’un an, un rapport du ministère de l’Énergie évoquait des irrégularités majeures à la SNE : recrutements sans critères, employés sans diplômes, des cas de doubles emplois, mais aussi des problèmes de classification des salaires. Si de nombreux Tchadiens espèrent désormais avoir de l’électricité en permanence chez eux, d’autres ont peur « que ce ne soit qu’un changement de nom ». En juillet 2024, les autorités avaient lancé un programme d’accélération de l’électrification du pays d’un montant de 460 millions de dollars, financé par la Banque mondiale, destiné à assurer une couverture de 53% d’accès à l’énergie d’ici 2030.