(BFI) – Au Nigeria, plusieurs compagnies étrangères ont cédé certains de leurs actifs à des sociétés locales en 2024, notamment dans le périmètre onshore. Des transactions qui confèrent un rôle de plus en plus important à ces entreprises dans l’atteinte des objectifs de production du pays cette année.
Au Nigeria, plus de 50% de la production pétrolière nationale serait désormais du fait de sociétés locales, selon des propos attribués par plusieurs médias à Tony Elumelu (photo), président de la société pétrolière Heirs Energies. Il aurait fait cette déclaration en marge d’un événement rassemblant plusieurs dirigeants de l’industrie pétrolière nigériane.
Elumelu attribue cette nouvelle tendance aux cessions d’actifs pétroliers faites par les compagnies internationales au profit de sociétés du pays en 2024. Des décisions qui seraient principalement motivées par les difficultés opérationnelles rencontrées par ces compagnies sur le segment onshore nigérian, qui connait des actes de vandalisme dans le Delta du Niger ainsi que des préoccupations environnementales.
Eni, qui a désormais mis le cap sur le périmètre offshore, a ainsi vendu sa filiale Agip Oil Company (NAOC) à la société nigériane Oando Plc. Il en est de même pour la major ExxonMobil qui a cédé sa filiale Mobil Producing Nigeria Unlimited (MPNU) à Seplat Energy Plc, laquelle devrait en profiter pour doubler sa capacité de production à environ 120 000 barils/jour. La société énergétique norvégienne Equinor s’est de son côté retirée du secteur pétrolier nigérian l’année dernière, après avoir vendu ses actifs à l’entreprise pétrolière locale Chappal Energies.
Pour rappel, la production pétrolière totale du Nigeria était d’environ 1,7 million de barils/jour en janvier. Alors que le gouvernement ambitionne de la porter à au moins 2,06 millions de barils/jour en 2025, les sociétés locales pourraient jouer un grand rôle dans la concrétisation de cet objectif.
Les prochains mois seront déterminants pour mieux évaluer leur capacité à relever les défis opérationnels mis en cause par les compagnies étrangères, tout en soutenant la production de brut au Nigeria.
Avec Ecofin