(BFI) – La situation monétaire dans son ensemble a été marquée en 2021, par trois grandes tendances : une érosion des avoirs extérieurs nets de (-62,4%), un raffermissement de la masse monétaire (+5,7%) et du crédit intérieur net (18,1%) revèle le journal conjoncture économique.
Ces données sont fournies par le ministère de l’Economie qui, dans note de conjoncture sectorielle, renseigne qu’en fin décembre 2021, la masse monétaire a observé une augmentation de 5,7% à 2 881,3 milliards de FCFA. Lequel document fait savoir que cette performance est tributaire de la dynamique du crédit intérieur (+18,1%), impulsée par la hausse conjointe des créances sur l’Etat (+20,3%) et du crédit à l’économie (+15,8%). L’analyse de ses composantes met donc en relief, une augmentation des dépôts à vue de 3,1% à 1 375,3 milliards de FCFA. Dans le même sillage, la circulation fiduciaire s’établit à 491,5 milliards de FCFA. Soit une hausse de 17,2%, en glissement annuel.
En outre, la quasi-monnaie s’est raffermie de 4% à 742,7 milliards de FCFA. Ce qui traduit la frilosité de certains épargnants par rapport à la reprise modérée de l’activité économique.
Les ressources extra monétaires
Constituées principalement des fonds propres et des divers nets, ces ressources se sont consolidées de 44,1% à 381,9 milliards de FCFA. Cela, corrélativement à la reconstitution des fonds propres des établissements de crédit, qui sont passés de 473,3 milliards de FCFA à la fin décembre 2020 à 528,5 milliards de FCFA à la même période en 2021.
Sur la période sous revue, les contreparties des ressources monétaires s’améliorent de 9,5% à 2 991,4 milliards de FCFA, stimulées par le crédit intérieur.
Les Avoirs extérieurs nets
Dans le même temps, les Avoirs extérieurs nets (AEN) se sont détériorés (-62,4%) à 110,1 milliards de FCFA. Notamment, du fait de l’érosion des avoirs extérieurs nets de la Banque centrale qui ont baissé de 89,6% pour s’établir à 24,1 milliards de FCFA. A l’inverse, ceux des banques commerciales se renforcent de 38,9% en glissement annuel, pour se situer à 86 milliards de FCFA sur la période sous revue.
Parallèlement, le solde du compte d’opérations s’est lui aussi dégradé de 31% pour s’établir à 466,1 milliards de FCFA sur la période de référence imputable à la contraction des entrées nettes de capitaux. Le taux de couverture extérieure de la monnaie gagne 4,8 points à 68,4% en lien avec l’augmentation des réserves de change sur la période en raison des mécanismes mis en place par la BEAC pour les rapatriements des recettes d’exportation.
Le crédit intérieur
Le crédit intérieur a lui aussi enregistré un relèvement de 18,1% à 2 881,2 milliards de FCFA. Cela, sous le double effet de l’augmentation des créances nettes sur l’Etat de 20,3%, et des crédits à l’économie de 15,8%, en fin décembre 2021.
Quant aux, crédits à l’économie, ils observent une augmentation de 15,8% à 1 396,1 milliards de FCFA à fin décembre 2021. Cette situation est tributaire d’une part de la reprise timide des activités du secteur privé non financier et d’autre part de la progression des concours aux institutions financières non monétaires.
S’agissant enfin des créances nettes sur l’Etat, ils ont fortement alimenté la création monétaire. Elles se situent à 1485,1 milliards de FCFA contre 1235 milliards, soit une hausse de 20,3%. En réalité, l’action des banques auprès des pouvoirs publics a été d’assurer un soutien efficace jusqu’à ce que la reprise soit fermement enclenchée.
In conjoncture économique