(BFI) – Dans son rapport sur le commerce électronique dans la CEEAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, Sao Tomé, RD Congo, Rwanda, Burundi, Angola) en 2021, GSMA (organisme qui regroupe les opérateurs télécoms dans le monde) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) livrent des données sur le commerce social (utilisation des réseaux sociaux pour des transactions de commerce électronique) au Cameroun.
« L’importance du commerce social est particulièrement évidente dans les marchés naissants du commerce électronique (…) où il représente l’essentiel de l’activité de commerce électronique. Une enquête menée au Cameroun a révélé que 88 % des personnes interrogées avaient acheté des articles par le biais de WhatsApp, tandis que 68 % avaient acheté par le biais de Facebook », indique le rapport.
Toujours selon la même source, le commerce social offre aux PME la possibilité de formaliser certains aspects de leur activité tout en opérant sur des marchés où certains des éléments réglementaires et infrastructurels typiques du commerce électronique font défaut. Cela peut apporter une plus grande valeur ajoutée aux acteurs de l’économie informelle, dont le nombre est estimé à environ 2 milliards de personnes dans le monde.
« Des recherches menées par la GSMA ont mis en évidence que plus d’un tiers des fournisseurs de commerce social ciblent les femmes, les groupes ruraux ou à faible revenu comme principale base d’utilisateurs », apprend-on du rapport.
Cependant, note le rapport, l’une des principales limites du commerce social est que la plupart des plateformes ne sont pas encore conçues pour traiter les transactions de bout en bout. Par conséquent, elles nécessitent un soutien supplémentaire pour la logistique, la livraison et les paiements, ce qui pourrait potentiellement entraîner des frictions dans le périple en ligne entre les commerçants et les clients.
Cette domination de WhatsApp en matière de commerce social au Cameroun contraste avec la popularité de Facebook. En effet, selon les résultats d’une étude de Médiamétrie, leader français des études médias, publiés le 1er mars 2018, 64,6% des individus interrogés ont une préférence pour Facebook qui arrive toujours en tête, suivi de Google+, Instagram puis Twitter.