(BFI) – Le Secrétaire Général des services du Gouverneur du Littoral a présidé ce lundi 30 septembre 2024, l’atelier régional sur l’appropriation du cadre réglementaire de l’exercice des compétences transférées aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) en matière de santé. Rencontre au cours de laquelle le différend opposant le Chef de District et le maire de Loum a été examiné.
Dans son discours d’ouverture, le Représentant du Gouverneur a tout d’abord rappelé les motivations ayant conduit l’État à adopter l’approche de transfert des compétences. Ensuite, l’orateur a fait observer que dans le cadre de ce processus, des écarts ont été observé dans la gestion des fonds. Ce qui a conduit le patron de la Santé à déployer des équipes sur le terrain pour dénicher l’origine de ces manquements.
Aussi, au cours de cet atelier régional organisé en partie dans le but de restituer les résultats de l’enquête menée par les équipes du Minsanté en 2023, deux exposés ont été présentés par les responsables des services centraux du Minsanté sous les thèmes : Système de Santé au Cameroun présenté par le Chef Service du Budget et le cadre normatif de l’exercice des compétences transférées aux CTD présenté par le Directeur des Affaires Juridiques et du Contentieux (DAJC).
Lesdites présentations ont permis d’édifier les responsables de 29 communes présents sur 34 sur les prérogatives de chacun. En plus, elles ont fixé les bornes des discussions pour les débats qui s’annonçaient houleux. De manière générale, le constat de l’absence collaboration étroite entre les élus locaux et les responsables des services déconcentrés du Minsanté a été partagé par tous. Un déficit de collaboration qui explique la multiplication des querelles résultant de la non maîtrise des textes, de l’abus d’autorité et pouvoir, etc. En clair, d’un côté, les exécutifs communaux pensent avoir le droit d’exercer une certaine autorité sur les Chefs de District de Santé, à travers une interprétation erronée du titre de Président du comité de gestion. De l’autre côté, les Chefs de Districts revendiquent leur implication dans la prise de certaines décisions afin de réduire des abus orchestrés par les Mairies, puisqu’ils sont censés jouer le rôle de conseillers techniques des maires.
Dans le fils des échanges, les élus locaux vont, à plusieurs reprises, se plaindre du déficit de personnel sanitaire et décrier la mise en retrait du Minsanté concernant le recrutement des personnels occasionnels. En réponse, le Délégué Régional de la Santé Publique du Littoral a déclaré que la mise en retrait du Minsanté sur cette question précise découle d’un ensemble de constats effectués dans le cadre de sa gestion par les CTD, en l’occurrence, l’existence des personnels fictifs bénéficiant des salaires, pour ne citer que cela. Toute chose qui nécessite une enquête qui conduirait à l’adoption d’une nouvelle politique.
Les travaux de l’atelier ont été émaillé par le différend opposant l’exécutif communal de Loum et le Chef de District. Un conclave impliquant le Chef de mission du littoral et les concernés a permis d’exiger au magistrat municipal de mettre un terme à cette pratique qui est qualifiée d’abus d’autorité.
Dans le souci de consolider les relations entre les différents acteurs, quelques recommandations ont été formulées : faciliter la collaboration étroite entre les parties prenantes, élaborer un guide réglementaire pour permettre un travail harmonisé et succinct, organiser des séminaires d’imprégnation pour d’avantage édifier les différents acteurs de la décentralisation sur les rôles qui leur sont assignés.
Dans son mot de clôture, le Secrétaire Général des services du Gouverneur a invité les participants à faire de ces échanges une source d’inspiration dans leurs CTD. Par ailleurs, il a invité les responsables des équipes qui seront sur le terrain dès ce mardi 01 octobre à prendre attache avec les Préfets de quatre départements de la région du Littoral pour les dispositions sécuritaires pendant leur séjour.
Celcom Minsanté