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Au Cameroun, Orange et MTN écopent des amendes de 2,6 milliards de Fcfa pour mauvaise qualité de service

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Avec 1,6 milliard de Fcfa de pénalités, la filiale au Cameroun du groupe français Orange écope de la plus grosse amende, tandis que son concurrent, MTN Cameroun, s’en tire avec un milliard de Fcfa de pénalités. Selon l’ART, ces sanctions font suite à des contrôles techniques effectués par ses équipes en avril et mai 2024.

Parmi les griefs faits à ces opérateurs par l’ART, il y a principalement les taux de couverture du réseau jugés inférieurs aux seuils réglementaires, ainsi que des manquements liés aux pratiques tarifaires tels que le dysfonctionnement des codes de désinscription aux services à valeur ajoutée. Cette dernière réalité est souvent à l’origine de ce que les usagers appellent communément le « vol de crédits de communications » par les opérateurs. Ceci dans la mesure où leurs crédits sont parfois débités pour des services auxquels ils n’ont pas souvent souscris.

L’on est cependant fondé de s’interroger sur l’incidence réelle de ces sanctions pécuniaires sur la qualité de service offerte par les opérateurs de mobile en activité au Cameroun. En effet, au fil des années, et en dépit des promesses d’investissements visant à l’améliorer, la qualité des services télécoms sur le marché local du mobile ne cesse de se dégrader.

Les mêmes causes ont généralement évoquées, sans solutions pérennes : une offre insuffisante en énergie électrique pour les infrastructures des opérateurs, des difficultés d’approvisionnement en carburant pour les sites techniques, notamment dans les grandes villes, ainsi que des ruptures fréquentes de la fibre optique gérée par Camtel, l’opérateur historique des télécoms du pays.

Au-delà des chiffres, cette décision envoie un message clair : l’État camerounais entend garantir un service de qualité à tous les citoyens, où qu’ils soient sur le territoire. L’ART, par cette action, réaffirme son autorité et son rôle de protecteur des droits des consommateurs dans un secteur devenu crucial pour le développement national. Alors que la numérisation de l’économie s’accélère, le régulateur appelle les opérateurs à une remise en question et à un renforcement urgent de leurs infrastructures.

Elise Nguélé

Rédaction
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