(BFI) – La signature des conventions de garantie entre l’Etat et les banques et établissements de microfinance a eu lieu ce 16 août 2023 à Yaoundé. La cérémonie était présidée par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, en présence du ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), Paul Tasong.
De la présentation de la facilité de garantie de l’Etat, par le Secrétaire Général du ministère des Finances, Didier Gilbert EDOA, il ressort que cette garantie vise les prêts accordés jusqu’au 31 décembre 2023. Le plafond de 200 milliards de Fcfa est ainsi réparti à 60 milliards pour les établissements publics et à 140 milliards pour les établissements privés avec 30% pour les grandes entreprises et 70% pour les PME (petites et moyennes entreprises). Par ailleurs, compte tenu du climat socio-économique, ces plafonds de couverture peuvent être ajustés par l’Etat à 60% pour les grandes entreprises et à 80% pour les PME opérant dans les zones économiquement sinistrées.
Peuvent prétendre bénéficier à ces garanties, les entreprises publiques et privées de droit camerounais, à capitaux majoritairement camerounais, implantées sur le territoire national et ne faisant pas l’objet d’une procédure collective, c’est-à-dire, une procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire ou de liquidation. Ces entreprises devront, par ailleurs, opérer dans les filières prioritaires retenues par la SND30 comme les entreprises de transformation, les entreprises du secteur agricole de la restauration, du digital ou encore les startups.
Conditions d’éligibilité
Deux catégories de prêts sont éligibles: d’un côté, les prêts destinés au financement des besoins en fonds de roulement et surtout à l’investissement, dans le sens de la formation brute de capital fixe des entreprises intervenant dans les filières identifiées comme prioritaires par la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30). De l’autre côté, les prêts visant à accroître la production locale des principaux produits d’importation et permettant de renforcer nos capacités d’exportation. Par contre, sont exclues de ce champ, les opérations de refinancement, de restructuration, de remboursement ou de rachat d’un prêt existant.
Pour le ministre des Finances, ce soutien à l’accès au crédit bancaire devrait permettre d’accélérer l’octroi des prêts aux entreprises et particulièrement aux PME, avec pour effet de relancer le crédit à l’économie et l’investissement privé dans les filières identifiées comme prioritaires et dont la production permet de réaliser l’objectif d’import-substitution. Les responsables de banques et autres établissements de microfinance présents à la cérémonie ont promis accompagner l’Etat dans cette initiative qui vise également à renforcer le partenariat public-privé.
Omer Kamga