AccueilSecteursAgricultureAu Cameroun, les exportations ont généré 288,7 milliards de FCFA en 2021-2022

Au Cameroun, les exportations ont généré 288,7 milliards de FCFA en 2021-2022

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(BFI) – Les exportations du cacao produit au Cameroun au cours de la campagne 2021-2022, qui s’est techniquement achevée le 15 juillet 2022, ont généré des revenus d’un montant total de 288,7 milliards de FCFA, selon les données de l’Office national du cacao et du café (ONCC). Cette enveloppe encaissée par les 38 exportateurs actifs recensés dans le pays au cours de la campagne est nettement au-dessus des revenus engrangés par les producteurs, qui soutiennent toutes les analyses sur la filière, demeurent les parents pauvres de l’industrie cacaoyère, bien qu’étant la principale force de travail.

En effet, les données de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), souvent citées par le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, révèlent que le chiffre d’affaires annuel de l’industrie cacaoyère mondiale culmine à 100 milliards de dollars américains. Sur cette enveloppe, seulement 2 milliards de dollars, soit 2%, reviennent aux producteurs. Les chocolatiers se taillent la part du lion avec 35% du chiffre d’affaires, tandis que le reste revient aux industries de broyage et aux transporteurs.

Dans le détail, au cours de la campagne cacaoyère 2012-2013, par exemple, au moment où les prix d’achat aux producteurs frôlaient la barre de 1 500 FCFA le kilogramme au Cameroun, les cacaoculteurs locaux avaient vendu des fèves pour environ 250 milliards de FCFA, selon les données officielles. Mais, cette enveloppe ne représentait qu’une infime partie des 4 500 milliards de FCFA de chiffre d’affaires générés par l’industrie cacaoyère mondiale au cours de la campagne sous revue, avait souligné Jean Marc Anga, alors secrétaire exécutif de l’ICCO. C’était lors du Festicacao 2013, le festival du cacao camerounais.

Afin de mieux positionner les producteurs dans la grille de répartition des dividendes de l’industrie cacaoyère mondiale, les grands pays producteurs tels que le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Cameroun ont lancé avec l’Union européenne (UE), premier importateur de fèves, le « Cocoa Talks », qui est un dialogue sur la production cacaoyère durable.

 « La durabilité implique la protection de l’environnement. Mais, la durabilité implique aussi la survie des producteurs. Cela nous amène à la question fondamentale de la rémunération des producteurs. La durabilité rime forcément avec la survie des producteurs. La durabilité rime avec la protection de l’environnement, l’interdiction du travail des enfants, mais au final, la prospérité des producteurs. C’est ce tryptique-là que nous voulons voir prendre en compte dans les discussions », avait soutenu le ministre Mbarga Atangana, à l’ouverture du « Cocoa Talks » avec l’UE, le 18 novembre 2021 à Yaoundé.

Rédaction
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