(BFI) – L’information a été révélé par le ministre par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Fuh Calistus Gentry (Photo), devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale le 3 décembre dernier.
« D’ici quelques semaines, 80% des équipements déjà embarqués en Chine seront arrivés au Cameroun. Une mission de suivi se rendra en Chine en décembre 2023 », a-t-il déclaré. Selon le membre du gouvernement, 129 titres fonciers de la zone d’emprise du projet ont été annulés par le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf). Sont attendus : le décret d’indemnisation des populations impactées et l’arrêté d’occupation temporaire, a-t-il dit.
Sur le terrain, le Minmidt a affirmé que les travaux d’ouverture des voies d’accès au site ont débuté. À ce titre, 16 kilomètres sur 20 kilomètres de route entre le site du projet et le Port de Kribi ont déjà été aménagés, apprend-on. Les plus grosses infrastructures à mettre en place restent toutefois attendues. Mais la Société nationale des mines (Sonamines) assure que « la pose de la première pierre de la construction de la mine, de la centrale d’enrichissement et de l’infrastructure de transport est programmée en début décembre 2023 ».
Selon la Sonamines, le projet a la capacité de soutenir une exploitation sur 25 ans, produisant annuellement 10 millions de tonnes de minerai de fer brut pour 4 millions de tonnes de concentré « à exploiter en fonction de la demande sur le marché ». La vente de cette production devrait procurer à l’État des revenus annuels de 22,9 milliards de FCFA, dont 4,9 milliards de FCFA destinés aux communautés locales. La société Sinosteel Cam SA, filiale du géant minier chinois Sinosteel Corporation, a décroché le permis d’exploitation de ce projet minier doté d’un potentiel de 632 820 millions de tonnes de fer, dont 33,3% sont exploitables.