(BFI) – Le directeur général (DG) de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), Philémon Zo’o Zame (photo), a mis en demeure les quatre opérateurs de téléphonie exerçant au Cameroun : Orange, MTN, Viettel (exerçant sous le nom commercial de Nexttel) et l’opérateur public Camtel, apprend-on d’une note publiée le 1er novembre. Ceci à cause « d’importants manquements » constatés en ce qui concerne la qualité de service, la couverture et la performance des réseaux d’accès, les offres tarifaires et l’utilisation des fréquences radioélectriques.
« Dans l’optique de remédier immédiatement à cette situation préjudiciable aux consommateurs des produits et services de communications électroniques, des mises en demeure ont été adressées aux opérateurs Orange Cameroun, MTN Cameroon, Viettel et Camtel », écrit le DG. Il ajoute que, le régulateur a programmé une série de missions d’évaluation des systèmes de monitoring de la qualité de service offerte aux abonnés par lesdits opérateurs et la première a déjà été effectuée à Douala le 25 octobre 2022 au datacenter de l’opérateur MTN Cameroon. Philémon Zo’o Zame précise que l’ART entend veiller à ce que la fourniture optimale des services de communications électroniques soit rétablie par les opérateurs dans les meilleurs délais, faute de quoi, « certains s’exposent aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur ».
Ce n’est pas la première fois que ces opérateurs de télécoms sont interpellés sur la mauvaise qualité des services. Le gouvernement camerounais a donné un délai de six mois aux opérateurs de télécoms, à partir du mois de novembre 2017, pour améliorer la qualité de leurs services, conformément aux différents cahiers des charges. Et pour cause, « le taux de réussite des appels reste bas en 2G pour Orange et Dual 2G/3G pour MTN », selon un audit commandé à l’époque du gouvernement au Suédois Cybercom Group.
A en croire le rapport d’audit de ce cabinet, tous les opérateurs des réseaux de communications électroniques au Cameroun s’illustrent par l’insuffisance des investissements par rapport à l’accroissement du nombre des abonnés ; des lacunes techniques dans le réglage des équipements ; le dimensionnement des réseaux non optimisés ; une grande vulnérabilité aux menaces de sécurité ; les bases de données inexactes ; des coupures précoces d’appels et la dégradation de la qualité d’écoute, etc. Mais aucun opérateur n’avait été sanctionné.