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Au Cameroun, la pratique de fusion-acquisition gagne du terrain

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(BFI) – Depuis le début de l’année, le rachat de huit hôtels dont deux au Cameroun par l’investisseur hôtelier sud-africain Kasada a relancé une opération qui s’intensifie sur le continent.

L’année 2021 s’est ouverte sous de bons auspices relativement aux opérations de fusion-acquisition au Cameroun et en Afrique. Cette pratique qui consiste à transférer une partie ou l’ensemble des activités d’une entreprise vers une autre société, s’est traduite par le rachat, en début d’année, de huit hôtels en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Cameroun (Ibis Douala) par Kasada, spécialiste sud-africain de l’investissement hôtelier sur le continent. En rachetant ces hôtels, anciennes propriétés d’AccorInvest, le groupe sud-africain marquait ainsi l’une des plus grosses opérations du genre dans le domaine, selon les observateurs avertis du secteur hôtelier. Avant Kasada, une opération de même type a eu lieu dans le secteur industriel en 2020. On a ainsi assisté à l’absorption de la Société camerounaise de transformation de l’aluminium par Aluminium du Cameroun. Même si de l’avis des spécialistes, il s’est agi d’une intégration verticale de Alucam, étant donné que les deux entités faisaient partie du même groupe (Alucam).

Dans le secteur des assurances, d’autres cas ont été observés. Notamment à travers l’absorption de Proassur par le marocain Wafa Assurances, ou encore le rachat de Beneficial Life par le Britannique Prudential PLC en décembre 2019. Grâce à cette transaction, les compagnies Beneficial Life Insurance au Togo, en Côte d’Ivoire et au Cameroun (deux filiales Vie et non Vie) sont passées sous le contrôle du Britannique Prudential. Ce qui a permis à ce groupe déjà présent au Ghana, au Kenya, en Ouganda, en Zambie et au Nigeria, de renforcer sa présence en Afrique. Cependant, dans le secteur bancaire, on n’a pas assisté à des rapprochements, expliquent les experts.

Plusieurs raisons peuvent donner lieu à une fusion-acquisition. Les spécialistes expliquent que cette opération peut être motivée par une volonté d’accélérer la croissance de la société absorbante, de sauvegarder le patrimoine d’une entreprise en difficulté, de gagner des parts de marché, ou encore de simplifier la collaboration entre une entreprise et son fournisseur. Dans certains cas, la décision peut également être d’ordre purement politique. C’est le cas par exemple de la fusion des deux places financières, à savoir Douala Stock Exchange et de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale, d’alors basée au Gabon (BVMAC) qui a donné naissance à la nouvelle BVMAC unifiée et dont la naissance a été décidée par la conférence des chefs d’Etat de la Cemac.

Cependant, la dénonciation d’une fusion-acquisition, comme tout contrat, est possible. La gestion d’une rupture contractuelle dépend de plusieurs critères, mais principalement d’une origine fautive. Mais dans le cas d’une fusion-acquisition, cela va surtout dépendre du degré d’achèvement de l’accord de fusion, et de la phase d’intégration en cours, arguent les spécialistes.

Rédaction
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