(BFI) – La caisse de dépôts et consignation a lancé un appel d’offre le 3 février dernier pour le recrutement d’un cabinet donc la mission serait de mener toutes les études nécessaires permettant à l’institution de créer une filiale bancaire dans le pays.
Concrètement, le prestataire qui sera retenu devra évaluer le cadre réglementaire et juridique préalable à la mise en place de cette franchise, élaborer un modèle économique et financier viable et proposer une gamme de produits et services adaptées aux acteurs camerounais (prêt à long terme, garanties, crédit-bail). Il doit également élaborer un plan d’affaires prévisionnel et un avant-projet de statuts, entre autre.
« La mission s’exécutera sur une période maximale de 120 jours. Elle se déroulera aussi bien au siège de la Cdec que dans les bureaux du prestataire sélectionné selon les besoins d’information et/ou de documentation » souligne l’appel d’offres. La date potentielle de création de cette franchise n’est pas encore connue. Cette nouvelle entité devra densifier le paysage bancaire camerounais où opèrent déjà 18 établissements.
La Cdec indique que sa filiale sera spécialisée dans l’accompagnement des PME qui souhaitent participer à la commande publique ; l’accompagnement de l’Etat ; les CTD et les entreprises dans la levée des fonds pour financer les infrastructures ; l’accompagnement des entreprises dans leur processus d’introduction en bourse ainsi que dans l’analyse, l’évaluation et la conclusion des opportunités d’affaires. Elle sera également appelée à « fournir des conseils stratégiques aux dirigeants d’entreprises » en tenant compte des tendances du marché et des opportunités de croissance.
L’ouverture d’une banque est un pas en avant pour la Cdec. Elle permettra à cet organisme public de mieux collecter, centraliser et rentabiliser les ressources qui sont dévolues. Notons que la caisse des dépôts et consignation du Cameroun n’est opérationnelle que depuis 2024 alors même qu’elle avait été créée 15 ans plutôt. Son fonctionnement ces derniers mois a été entaché par le refus de plusieurs établissements bancaires de lui rétrocéder les avoirs restés inactifs dans les livres tel que prévus par la loi.