(BFI) – Le Programme d’appui à la compétitivité économique (PACCE), mis en œuvre en trois phases, entre 2017 et 2020, au Cameroun, a contribué à créer les conditions d’une croissance économique forte et inclusive, selon un rapport publié le 23 décembre dernier par la Banque africaine de développement.
Le programme, financé à hauteur de 410 millions d’euros par la Banque, a été conçu et mis en œuvre dans un contexte de relance économique consécutif à la forte baisse des cours mondiaux du pétrole et des autres principaux produits d’exportation, comme le cacao et le bois, au milieu de l’année 2014.
Le programme a permis de stabiliser le cadre macro-économique du pays, d’améliorer l’efficacité de sa politique publique ainsi que la compétitivité et la diversification de son économie, tout en créant des emplois durables et décents.
Afin d’atteindre les objectifs fixés, le programme a été réalisé autour de la rationalisation du cadre de gestion des finances publiques, du renforcement de la gouvernance et de la compétitivité des secteurs productifs. Les femmes et les jeunes ont pu avoir accès aux intrants agricoles, aux semences, ainsi qu’au crédit agricole par l’adoption d’un mécanisme de partage et de mitigation des risques pour faciliter l’implication des banques.
» Progressivement, l’économie s’est redressée entre 2017 et 2019, passant d’une croissance du produit intérieur brut de 3,5% à 3,7%. L’année 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19 qui a remis en cause les avancées de ces dernières années, avec un taux de croissance projeté à 2,4% et qui s’est finalement situé à 0,7% selon les autorités nationales (- 1,5% selon le Fonds monétaire internationale). Néanmoins, les indicateurs d’impact ont évolué positivement contribuant aux progrès vers la réalisation de l’objectif de développement du programme « , indique le rapport d’achèvement.
Au terme du programme, la portion du réseau routier bitumée est passée de 5% en 2015 à 7% en 2018 et 9% en 2020. Par ailleurs, le taux de croissance des sous-secteurs agropastoral et halieutique a atteint 7% en 2020, contre 4,5% en 2016.