(BFI) – Camtel, opérateur national de télécommunications au Cameroun, a lancé un appel aux pouvoirs publics, aux entreprises et aux communautés riveraines pour protéger les infrastructures télécoms du pays. Cet appel intervient dans un contexte marqué par la détérioration continue du réseau national de fibre optique, ce qui affecte la qualité des services fournis aux consommateurs.
Dans un communiqué publié le lundi 30 septembre, Camtel a déclaré que les coupures récurrentes sur le réseau national de fibre optique, dont l’opérateur a le monopole, sont principalement dues à des actes de vandalisme et à des chantiers de travaux publics.
Cette initiative survient dans un contexte de multiplication des incidents sur les câbles de fibre optique. Par communiqué, le 23 septembre, MTN Cameroon a signalé une augmentation de 40 % du nombre de coupures observées depuis le début de l’année par rapport à 2023, une situation jugée déjà « préoccupante ». L’entreprise a également précisé que la dégradation s’est encore aggravée depuis août, avec une moyenne de deux coupures par jour.
Bien que la sensibilisation des différentes parties prenantes puisse contribuer à réduire la dégradation de la fibre optique et à améliorer la qualité des services télécoms, la mise en place d’un cadre réglementaire pour la protection des infrastructures critiques reste essentielle. Par exemple, alors que le Nigeria a recensé 59 000 cas de coupures de fibre en 2022 et 2023, le gouvernement a adopté, en août dernier, une mesure criminalisant toute atteinte aux infrastructures de télécommunications, dont la fibre optique.
Par ailleurs, Camtel est également appelé à renforcer ses solutions d’autonomie énergétique pour faire face aux coupures d’électricité imprévues, entre autres. Dans une situation similaire, les opérateurs télécoms sud-africains ont investi dans des générateurs diesel, des batteries, des solutions d’énergie renouvelable sur site (comme le solaire) et ont mis en œuvre des mesures d’efficacité énergétique.
Omer Kamga