(BFI) – L’entrepreneuriat féminin représente un enjeu majeur pour plusieurs pays africains. Les capacités des femmes à générer de la croissance économique et des emplois justifient amplement l’intérêt qu’elles suscitent. Au Cameroun, spécifiquement dans la partie septentrionale, des associations comme Ashrani Academy Group œuvrent au renforcement des capacités des femmes pour les aides à passer de “l’entrepreneuriat de survie” à “l’entrepreneuriat de croissance”.
Selon les experts, l’entrepreneuriat féminin en Afrique contribue pour 7 à 9% du PIB du continent, soit environ 150 à 200 milliards de dollars. Au Cameroun, l’entrepreneuriat féminin reste encore insuffisamment développé. Selon le Recensement général des entreprises 2 réalisé en 2016 par l’Institut national de la statistique, seulement 37,5% des entreprises sont promues par les femmes.
Experte en entrepreneuriat, l’universitaire, Hourenatou, souligne que «l’entrepreneuriat féminin est en plein essor parce que de plus en plus, les femmes se lancent dans l’entrepreneuriat je pense que ce sont elles qui dynamisent vraiment l’économie camerounaise mais on les retrouve très peu dans les TIC. Dans l’entrepreneuriat en général, on remarque quand même que les femmes ne formalisent pas trop leur entreprise, elles sont dans la plupart du temps dans l’informel et elles ont beaucoup de difficultés à passer le cap de l’entrepreneuriat de survie à l’entrepreneuriat de croissance ».
Pour pallier cette problématique, et trouver des solutions idoines, des associations camerounaises à travers le pays se sont données pour mission de former et d’outiller les jeunes filles et les femmes dans le domaine entrepreneurial. Dans la partie septentrionale du Cameroun plus précisément dans la ville de Ngaoundéré, l’association Ashrani Academy Group s’est donnée pour leitmotiv d’encourager les filles et les femmes à oser. Le but recherché ici est de créer un avenir où les femmes et les jeunes filles disposent des outils, de la confiance et des compétences en leadership nécessaires pour réaliser leur plein potentiel, en devenant des contributrices actives dans leurs communautés et en atteignant l’excellence personnelle et professionnelle
« Il y a plusieurs défis qu’elles doivent relever pour arriver, il faut qu’elles aient confiance d’abord en elles, qu’elles travaillent leur personnalité, leur leadership, qu’elles se forment parce que il y a beaucoup qui se disent que l’entrepreneuriat, on se lève un matin puis on commence à vendre et tout, il faut se former au jour le jour, il faut acquérir certaines compétences, il faut aussi que l’Etat pense à subventionner ces femmes-là » indique Hourenatou.
Avec pour objectif d’accompagner les femmes dans leur développement personnel et professionnel en les aidant à libérer leur potentiel, renforcer leurs compétences en leadership et transformer leurs ambitions en réalité, la contribution des femmes camerounaises au développement des activités économiques est de ce fait sans équivoque, constituant un soubassement dynamique du développement des petites et moyennes entreprises
Avec Africa24
