(BFI) – Le groupe bancaire marocain, Attijariwafa Bank, a enregistré au 30 juin 2025 un résultat net part de 5,9 milliards de dirhams (645 millions $), en hausse de 19,8% par rapport aux 4,9 milliards de dirhams enregistrés un an plus tôt. Le résultat net consolidé, lui, grimpe de 19,6%, pour atteindre 6,9 milliards de dirhams.
Dans un contexte marqué par l’accélération de la croissance économique au Maroc, portée par la mise en œuvre de plusieurs programmes stratégiques menés par le Royaume, le groupe bancaire marocain combine rentabilité renforcée, maîtrise des dépenses et soutien actif à l’économie, dans un environnement caractérisé par une accélération de la croissance économique.
Cette performance repose sur une croissance continue du produit net bancaire (PNB), en hausse de 4%, ainsi que sur un résultat brut d’exploitation (RBE) en progression de 4,2%. Parallèlement, le groupe poursuit l’optimisation de sa structure de coûts : le coefficient d’exploitation recule pour s’établir à 35,3%, en amélioration par rapport à l’an dernier.
Côté rentabilité, les voyants sont au vert. Le « Return on average assets (RoAA) » grimpe à 1,89% contre 1,71% un an plus tôt, tandis que le « Return on average tangible equity (RoATE) » passe à 24,6% contre 22,8% précédemment.
Autre signal fort : le coût du risque recule de 36,8%, s’établissant à 1,4 milliard de dirhams. Une amélioration sensible qui a renforcé la performance globale du groupe. Attijariwafa Bank a par ailleurs consolidé sa structure financière en procédant à une émission d’emprunt subordonné de 1,5 milliard de dirhams, qui a amélioré ses ratios de solvabilité.
Au-delà de ces résultats, le groupe a continué à jouer son rôle central dans le financement de l’économie nationale. Les crédits consolidés ont progressé de 8%, surpassant la croissance moyenne du secteur, estimée à 5%. Les crédits à l’investissement affichent une hausse de 28%. Côté ressources, les dépôts consolidés enregistrent une croissance de 4,9%, malgré une baisse des dépôts des établissements de crédit.
Malgré cette dynamique positive, la trésorerie opérationnelle de la banque s’est nettement détériorée. A fin juin 2025, le cash-flow généré par les activités d’exploitation affiche un solde négatif de 11,6 milliards de dirhams contre un flux positif de 12,5 milliards un an plus tôt. Cette contraction s’explique notamment par une accélération des décaissements opérationnels, en particulier au niveau des prêts octroyés à la clientèle et des investissements financiers, ainsi que par une baisse des ressources stables mobilisables. Une évolution jugée préoccupante à moyen terme, même si elle n’altère pas à ce stade la rentabilité du groupe.
Dans cette perspective, il aborde le deuxième semestre 2025 avec la volonté de consolider ses activités sur ses marchés clés, au Maroc comme en Afrique subsaharienne, tout en focalisant ses efforts sur la reconstitution de son cash-flow opérationnel entre autres.