(BFI) – Pour limiter les importations de saucissons au Cameroun, l’entrepreneure Astrid Ndangang s’est lancée dans la production d’un saucisson à base de poisson d’eau douce et d’épices locales. Sa marque dénommée Yeulah est déjà distribuée dans les grandes surfaces du pays.
Yeulah, entreprise agroalimentaire basée à Douala, se spécialise dans la transformation halieutique, en particulier dans le saucisson à base de poisson. Il est obtenu à partir du poisson Kanga, du silure, du machoiron et du tilapia, le tout assaisonné aux épices locales. Sa marque est commercialisée dans les grandes surfaces et épiceries du pays.
Astrid Ndangang (à gauche sur la photo), ingénieure en transformation et contrôle de qualité des produits halieutiques, a fondé Yeulah avec pour objectif de proposer une alternative locale aux saucissons importés. « On a voulu produire un saucisson qui serait consommé par tout le monde, d’où le saucisson à base de poisson », a-t-elle expliqué sur la CRTV.
Au Cameroun, le marché est dominé par les sous-produits à base de bœuf, de porc et de poulet. La production de saucisson de poisson n’est pas encore vulgarisée, mais dans le pays, de plus en plus d’entrepreneurs se penchent sur cette opportunité, comme Charlotte Ngo Binya.
Bien que produit à petite échelle, le saucisson de poisson enregistre déjà un franc succès auprès des consommateurs. Pour 200g, le consommateur débourse 1 500 FCFA, et les prix varient, l’idée étant de rendre le produit accessible aux populations. D’après les informations fournies par la promotrice, son produit a déjà été certifié par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).
Lancée en 2019, Yeulah a déjà remporté de nombreuses récompenses, dont un financement de 6 millions FCFA octroyé par le gouvernement camerounais. Astrid Ndangang ambitionne de faire découvrir le saucisson camerounais à l’international.