(BFI) – Airtel Kenya Ltd, filiale d’Airtel Africa, va céder une participation de 30% aux investisseurs kényans au cours des trois prochaines années. L’initiative entre dans le cadre d’un programme national visant à encourager la propriété locale des entreprises de TIC.
En effet, les autorités locales ont annoncé en fin de semaine dernière, une politique de licence qui donne aux entreprises de télécommunications jusqu’en mars 2024, la garantie d’une participation locale d’au moins 30% dans les entreprises. Quelques entreprises, dont Airtel Kenya, ont été exemptées de la règle de l’actionnariat.
Toutefois, cette nouvelle législation ordonne aux entreprises qui avaient obtenu des dérogations sur la règle de la propriété locale de se conformer dans les trois ans. Les entreprises qui se conformaient à l’ancienne limite d’actionnaires de 20% doivent ainsi passer à 30% dans un délai de deux ans.
«Un titulaire de licence existant qui a obtenu une dérogation en vertu des directives de politique du secteur des TICs de 2006 aura trois ans pour atteindre le seuil de participation locale à compter de la date du présent avis», a indiqué Joe Mucheru, secrétaire du cabinet des TICs.
Cette nouvelle réglementation devrait déclencher la conclusion d’accords dans le secteur kényan de l’information et des télécommunications en pleine expansion.
Plusieurs analystes estiment que cette nouvelle mesure pourrait également amener un certain nombre d’entreprises à demander à être cotées à la Bourse de valeurs de Nairobi (NSE) pour se conformer. Mais ils notent que la plupart des entreprises non conformes préfèrent vendre une participation directement à des milliardaires ou à des investisseurs fortunés comme le fonds de pension local.
Placide Onguéné