(BFI) – La sécurité alimentaire est au cœur des politiques de nombreux pays en développement. À l’heure où ces pays se focalisent sur l’augmentation de leur production agricole, l’industrie des intrants est de plus en plus sollicitée, ouvrant ainsi des opportunités pour les différents acteurs du secteur.
L’entreprise ivoirienne Afrique Phyto Plus (A2P) spécialisée dans la production et le négoce d’intrants agricoles prévoit de lancer un bureau à Douala au Cameroun au cours du mois d’avril. C’est ce qu’a confié au journal économique Ecomatin, Mohamed Hamza, cofondateur de la compagnie.
Selon le responsable, si le bureau camerounais est prévu pour ouvrir d’ici là, les opérations commerciales devraient véritablement débuter en 2024. « Nous devons d’abord enregistrer nos produits auprès des différents organes d’État régissant notre profession », explique-t-il.
Avec cette démarche, l’entreprise qui opère déjà en Afrique de l’Ouest avec des implantations notamment en Côte d’Ivoire, au Mali et au Burkina Faso entend tirer pleinement profit des opportunités du marché des intrants agricoles au Cameroun qui représente la première économie de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (Cemac).
« Le potentiel du marché camerounais est important et c’est une porte d’entrée de manière plus globale sur le marché d’Afrique centrale. Nous voulons construire un acteur africain dans la région et il est primordial de le faire avec ce pays », indique M. Hamza.
Il faut noter que l’annonce de l’expansion d’A2P au Cameroun intervient dans un contexte où le secteur agricole est confronté à une flambée des prix des intrants en l’occurrence les engrais chimiques depuis le début du conflit russo-ukrainien en février dernier.
À titre indicatif, le sac de 50 kg d’engrais s’échange actuellement autour de 40 000 Fcfa (66 $) contre un tarif moyen de 19 524 Fcfa (32 $) avant le déclenchement de la guerre selon les données relayées par Ecomatin.