(BFI) – Pour préserver et consolider sa posture de passerelle incontournable de l’Afrique centrale, le port de Douala-Bonabéri poursuit la modernisation de ses infrastructures et superstructures de manière à apporter plus de valeur ajoutée aux opérateurs portuaires et plus de compétitivité́ à l’économie camerounaise. C’est à cette cause qu’un accord de financement à été signé le 27 juillet 2021 pour la construction, l’exploitation, la maintenance et la réhabilitation des aires de stockage du Port de Douala par la Société de gestion des magasins portuaires (SGMP).
L’Accord de financement d’un montant de 15,9 milliards de FCFA a été paraphé entre Aytac Erdem, le Président directeur général du Groupe Erdem, Alphonse Nafack, l’Administrateur directeur général d’Afriland First Bank Cameroon, et Cyrus Ngo’o, le Directeur général du Port autonome de Douala. Il fait suite à celui signé le 26 octobre 2020 entre le Groupe Erdem et le Port Autonome de Douala. La Sgmp obtient, à travers ce contrat, l’autorisation de financement, de construction, d’exploitation, de maintenance et de réhabilitation des aires de stockage du Port de Douala, précisément celles magasins cales du terminal conventionnel de cet espace portuaire. «Ces activités concernent également l’exploitation et l’entretien des terre-pleins avoisinant les magasins cales au Terminal Conventionnel du Port de Douala-Bonabéri», a-t-on appris du Port autonome de Douala. Après une période d’exploitation de 27 ans, la filiale turque restituera par transfèrement les installations au Port autonome de Douala.
En vertu de la convention signée en octobre 2020 entre le Groupe Erdem, société mère de SGMP, et le port autonome de Douala (PAD), le projet sera réalisé dans le cadre d’un contrat BOOT – Build-Own-Operate Transfer (Construction-possession-exploitation-Transfert).
La construction de ces aires de stockage s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan de modernisation de la plateforme portuaire, principale porte d’entrée pour les échanges commerciaux entre le Cameroun et ses voisins du Tchad et de la Centrafrique. En effet, les « magasins cales ou aires de dépôts temporaires […] construits dans les années avant l’indépendance du Cameroun sont en déphasage avec la dynamique actuelle dans le secteur portuaire », explique le gestionnaire.
Le port de Douala abrite plus de 80% des industries camerounaises qui sont installées dans le domaine portuaire et ses environs (Bonaberi, zones aval et amont). Doté de 13 magasins sous douane, il dispose d’une capacité de stockage de 11 millions de tonnes. Au terme du contrat, l’autorité portuaire gagnera plus de 8 milliards FCFA et 10 magasins neufs, sans débourser le moindre franc.
Omer Kamga