(BFI) – L’Alliance financière africaine sur le changement climatique (AFAC) a dévoilé une nouvelle vision pour 2030, lors du sommet mondial sur le climat (COP27), qui donne la priorité à la mobilisation de capitaux et d’outils pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Alliance panafricaine regroupant les principales institutions financières et banques commerciales et de développement d’Afrique, l’AFAC mobilise des capitaux privés pour encourager un développement à faible émission de carbone et résilient aux changements climatiques sur l’ensemble du continent.
Le nouveau plan d’action vise principalement à aligner les flux financiers sur l’atteinte des objectifs en matière d’émissions de gaz à effet de serre et de développement résilient aux changements climatiques d’ici à 2030. Y sont proposées des améliorations dans des domaines comme la sensibilisation des dirigeants, l’accès aux données, la réglementation et la gestion des risques climatiques, et la finance verte.
Des représentants de la Banque africaine de développement, du Centre mondial pour l’adaptation, des institutions financières, ainsi que de nombreux pays, étaient présents au lancement. L’AFAC a invité les parties prenantes à donner leur avis sur cette nouvelle stratégie.
« Les changements préconisés doivent être effectués rapidement et renvoyés pour approbation. Nous devons agir rapidement. Le temps nous manque », a déclaré Ndidi Nnoli-Edozien, membre de l’IFRS Sustainability Board(le lien est externe). L’IFRS Foundation est une organisation d’intérêt public à but non lucratif qui travaille à l’élaboration de normes comptables et d’information sur la durabilité, qui soient de haute qualité, applicables et reconnues mondialement.
La stratégie a également identifié trois défis critiques à relever : le manque de données disponibles pour évaluer le risque financier ; l’insuffisance de capacités internes des banques centrales nationales pour instaurer des conditions équitables pour les secteurs privé et public ; et la nécessité de régulariser les normes et pratiques et de les harmoniser avec les normes et pratiques internationales.
Kevin Kariuki, vice-président de la Banque africaine de développement chargé de l’Électricité, de l’Energie, du Climat et de la Croissance verte, a fait remarquer que la finance climatique est en grande partie orientée vers le secteur public. « Il y a suffisamment d’appels à mobiliser ces fonds via le secteur privé. L’AFAC est un canal qui peut mobiliser des financements climatiques auprès du secteur privé, une fois que ces changements seront finalisés », a-t-il ajouté.
La COP27, qualifiée de « COP africaine », s’est déroulée du 6 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Égypte.