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Le visage de certains postes de péage routier au Cameroun va bientôt changer

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(BFI) – Les paiements par voie électronique qui s’effectueront sur les 14 postes les plus rentables à moderniser cette année permettront d’accroître et de mieux sécuriser les revenus.

En effet, le gouvernement est en train de donner un coup d’accélérateur au projet de construction des postes de péage automatiques pour remplacer les postes manuels actuels. Le processus en gestation depuis longtemps amorce cette année sa phase opérationnelle.

Les différentes démarches engagées par le gouvernement à travers le ministère des Travaux publics laissent croire que ce projet sera concrétisé au cours de l’exercice en cours. Cinq groupements d’entreprises disposant d’une expérience dans ce secteur viennent d’être pré-sélectionnées pour accompagner le gouvernement « pour le financement, la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de 14 postes de péages automatiques sur certaines routes bitumées du réseau routier national ».

Ces groupements d’entreprises devront déposer leurs offres pour examen par la Commission ad hoc créée par le Premier ministre, chef du gouvernement. Les postes de péage concernés sont : Nsimalen, Mbankomo, Tiko, Edéa, Boumyebel, Bayangam, Bafia, Mbanga, Manjo, Bandja, Matazem, Nkometou, Foumbot et Bafou. Ils sont situés sur les axes Yaoundé- Douala-Limbé ; Yaoundé-Bafoussam-Bamenda ; Douala-Bafoussam ; Yaoundé-Mbalmayo.

Une étude faite par le Conseil national de la Route indique que sur l’ensemble des 45 postes à péage existant à travers le territoire national, seuls les 14 sus-cités sont rentables car, représentant à eux seuls 75% des recettes produites par tous les postes de péage du pays.

Les postes de péage en service actuellement sur les axes routiers au Cameroun sont tous constitués d’équipements rudimentaires et complètement en déphasage avec les exigences de modernité. Tout s’opère manuellement, laissant ainsi prospérer outre les retards, des conditions de fraude sur les redevances de péage.

A y regarder de près, les malversations sont massives et parfaitement organisées par des agents affectés à la gestion de ces structures. Pire, les dispositifs mis en place pour générer les droits de passage des véhicules sont parfois à l’origine des scènes de disputes entre les péagers et les automobilistes pour cause de monnaie ou de billets détériorés.

Le nouveau système qui sera arrimé sur les standards internationaux consiste en l’introduction d’une méthode spécifique moderne de collecte des recettes. Les postes ciblés seront dotés par exemple des compteurs automatiques de véhicules. En plus, les équipements de perception seront accompagnés de dispositifs qui permettent d’éviter la fraude, de suivre les opérations de façon détaillée et de recueillir des statistiques.

De manière schématique, les nouveaux postes de péages seront constitués de deux chaussées de deux voies chacune avec trois îlots et trois voies avec cinq îlots pour les postes de Nkometou et d’Edéa. Avec cette nouvelle technologie, il est prévu le passage d’environ 200 véhicules par heure et par voie de péage. En vue de renforcer l’attractivité du projet, des activités connexes pourraient être développées dans l’emprise des péages.

André Noir

Rédaction
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