(BFI) – Les scientifiques répètent que l’observation des mesures barrières, parmi lesquelles le port obligatoire du masque, aide à briser la chaîne de contamination à la Covid-19. Dans tous les pays, ce protocole est devenu la règle absolue et chacun s’y accommode en connaissance de cause.
Comme partout ailleurs, après des moments de flottement dans la communication, le Cameroun s’est soumis au mécanisme de prévention à travers la mise en place d’instances spécialisées. Les plus hautes autorités recommandent à la population de ne pas profiter du déconfinement progressif en cours pour se relâcher complètement. La prolifération des décisions gouvernementales relatives aux mesures d’assouplissements participe de cette volonté de surveiller la maladie tout en œuvrant à la reprise de l’activité économique. Conséquence de faits, des populations n’observent plus les mesures barrières contre le Covid-19 dont la contamination est depuis lors en nette progression.
Souvent, par mégarde ou par dépit, beaucoup délaissent le masque et s’exposent de fait à la réprimande des forces de l’ordre chargées de faire appliquer les règles édictées. Si certains agents commis à cette tâche exercent avec professionnalisme, d’autres par contre font parler leur imagination. Les échanges avec les usagers sont parfois animés. C’est ce que rapporte un témoin qui s’est confié à nos reporters et l’histoire est rocambolesque.
Voilà un agent de l’ordre qui saute prompt de son véhicule de patrouille et accroche un individu qui a dû ramener sa bavette sous le menton pour, semble-t-il, souffler un peu. L’agent le tance en lui rappelant que le fait de ne pas bien accommoder son masque est une infraction sanctionnée d’une amende. Ce dernier se démène à réajuster sa bavette expliquant qu’il ne l’avait pas totalement dégagée.
Et donc, comme tu la repositionnes à l’instant, tu paies seulement deux mille FCFA, suggère l’agent. L’infortuné répond qu’il n’a sur lui que la somme de deux cents francs. Oui, donne-les-moi pour ma cigarette ! Les personnes qui assistent à la scène sont abasourdies. Le rapporteur de la scène ne dit pas si la transaction a bel et bien eu lieu entre les deux protagonistes.
Il ne fait pas de doute que les dérapages existent dans l’application des directives sur l’observation des mesures anti-Covid-19. Il est tout à la fois indispensable de rappeler à tous que dans le moment présent où le virus continue de circuler, le port du masque est obligatoire.
André Noir