(BFI) – Des documents stratégiques de sa mise en œuvre et financement de la santé ont été soumis à l’appréciation de toutes les parties prenantes à Yaoundé le 23 juin 2020 dernier.
Passer d’un système où 70% des dépenses de la santé sont supportés par les ménages, vers un système de mise en commun, de partage des risques, et surtout d’accès au service de santé de qualité. C’était tout le sens de l’atelier de présentation de la stratégie de développement de la Couverture santé universelle (CSU) et de la stratégie de financement de la santé. Pour en parler, deux documents élaborés par le ministère de la Santé publique (Minanté) ont été présentés, avec la contribution des acteurs du groupe technique national chargé de la mise en place de la CSU et l’ensemble des parties prenantes, dont l’OMS,
En ouvrant les travaux au nom du ministre de la Santé publique hier au Hilton Hotel, Pr. Sinata Koulla-Shiro, secrétaire général au Minsanté, a précisé que ces stratégies élaborées sont des documents de référence visant à réformer le système de santé à l’horizon 2030, afin que l’ensemble de la population camerounaise ait accès aux soins de service de santé de qualité dont elle a besoin sans que leur coût n’entraîne des difficultés financières. Elle a par ailleurs indiqué que « les axes stratégiques et d’interventions majeures définis permettront d’accroître la couverture de la population au service de santé de qualité et par conséquent de renforcer le système de santé ».
Les deux stratégies abordent aussi les questions de bonne gouvernance à travers des interventions visant à impliquer les principaux acteurs à tous les niveaux de la collecte des fonds, de la mise en commun de l’achat des prestations et des formations sanitaires. L’OMS Dans ce sens, appuie le Cameroun avec les autres partenaires pour que le pays fasse une analyse de la situation des forces et des faiblesses du système de santé et les réformes nécessaires pour orienter le système vers la couverture santé universelle.
A date, le Cameroun dispose de la méthodologie d’immatriculation des bénéficiaires, du cahier de charge du système d’information et de gestion de la CSU, de l’évaluation de capacités contributives de la population de la CSU, du plan stratégique de la communication et de la stratégie des collectes des contributions sociales dans le secteur informel.
À ces deux postulats, est associé un troisième à caractère transversal, afin d’allier les questions de gouvernance du système. Dans ce cadre, il a été développé pour la mise en place de la CSU, un avant-projet de loi, portant sur une stratégie nationale du financement de la santé, une proposition de la soutenabilité budgétaire et une définition de l’architecture du système. Pour ainsi le dire, la question de l’accès de tous les citoyens aux soins de qualité mais aussi celle de la mutualisation des risques de maladies, sont des préoccupations pour le gouvernement camerounais depuis plusieurs années déjà. Les documents partagés par les parties prenantes pour une évaluation et commentaires en vue d’une finalisation seront validés dans les semaines qui viennent.
Omer Kamga