(BFI) – Le trafic aérien ayant subi de plein fouet la crise de la pandémie du Sars-Cov 2, les compagnies aériennes de même que les agences qui œuvrent dans le secteur de la navigation aérienne voient leurs finances dans le rouge.
L’Agence pour sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) ne fait pas exception. Selon une note interne datée du 18 mai qui porte sur la situation financière de la sexagénaire agence commune à 17 pays africains et à la France, le trafic aérien géré a été réduit de 80% en fin avril 2020. La plus ancienne institution de coopération et d’intégration africaine et malgache – dirigée par le Nigérien Mohamed Moussa dont le siège social se trouve à Dakar – a vu ses recettes baisser au 30 avril de 83% par rapport à la même période de 2019.
Selon la note interne, le budget prévisionnel de l’ASECNA enregistrera une baisse de 115 milliards de francs CFA pour l’année 2020 soit une baisse de 53% du budget voté. Le recouvrement quant à lui, tombé à 6 milliards à la fin avril 2020 au lieu de la moyenne de 18 milliards en temps normal, sera quasi nul en mai 2020. Devant un tel marasme le DG Mohamed Moussa laisse entendre des mesures économiques avec effet au premier juillet 2020 pour les investissements, le fonctionnement et la rémunération seront prises pour assurer les équilibres financiers de l’Agence. Jusqu’où iront ces mesures ?
Les pays membres de l’ASECNA: Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée–Bissau, Guinée Équatoriale, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo, Union des Comores et France.