(BFI) – L’on en sait désormais un peu plus sur les moyens financiers qu’entend injecter le gouvernement camerounais dans son plan de riposte à la pandémie du Covid-19. S’exprimant le 16 avril 2020 devant les députés à l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda (photo), a révélé que le plan mis en place est évalué à 58 milliards de FCFA.
Cette enveloppe permet à la fois de déployer tout le dispositif de sensibilisation et de prévention actuellement visible dans le pays, de soigner gratuitement les personnes infectées, d’acquérir des kits de dépistage, des respirateurs et tous les autres accessoires rentrant dans la prise en charge des malades…
Dans le même temps, en prévision d’une montée en puissance de la pandémie au cours des prochaines semaines, le gouvernement a monté deux hôpitaux de campagne dans la capitale, et a transformé les logements sociaux dans différentes villes du pays en centres d’accueil et de prise en charge des personnes infectées au Covid-19.
Toutes ces structures sanitaires conjoncturelles, qui sont appelées à disparaitre avec la pandémie, fonctionnent avec le statut des hôpitaux publics, selon une décision récemment signée par le Premier ministre.
Afin de faciliter la mise en place de tout ce dispositif, apprend-on dans un document émanant de la présidence de la République, le chef de l’État a marqué son accord pour l’exonération de taxes sur les équipements acquis dans le cadre de la riposte au Corvid-19, et autorisé la pratique des « contrats spéciaux », c’est-à-dire qui échappent aux procédures règlementaires usuelles.
Avec plus de 1000 personnes contaminées à ce jour, le Covid-19 touche désormais 9 régions sur les 10 que compte le Cameroun. Seule la région de l’Extrême-Nord échappe à cette maladie pour l’instant.