(BFI) – Comme en fin 2018, le Cameroun s’est tourné une fois de plus vers la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), organe spécialisé du groupe de la Banque islamique de développement (BID), pour un financement du type Mourabaha (contrat d’une marge bénéficiaire connue et convenue entre les parties).
En effet, le 19 mars dernier, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a autorisé par décret le ministre en charge de l’Economie à signer avec l’IFTC, un accord de prêt de 64,3 milliards FCFA (environ 105 millions $), ainsi que les documents subséquents à son renouvellement. L’argent est destiné à l’acquisition d’intrants agricoles (engrais, pesticides, herbicides), l’achat de coton-graine, de graines de soja et leur vente dans le pays.
C’est la deuxième fois, en l’espace de deux ans, que le Cameroun sollicite la BID pour les filières coton et soja. Les ressources de la BID pourraient relancer un géant industriel camerounais comme la Société de développement du coton (Sodecoton) qui a échoué dans la production du soja en 2017. Son huile n’a pas réussi à se positionner sur le marché camerounais. Bien plus, la commercialisation des tourteaux de soja a été mise en difficulté par la grippe aviaire.
En attendant, les importations de soja au Cameroun sont officiellement évaluées à près de 14 milliards FCFA chaque année alors que les paysans qui sont engagés dans cette activité ont des ressources évaluées en ce moment à 4 milliards.
Omer Kamga