(BFI) – Après le ciment, le sucre, la farine et les engrais, l’homme le plus riche d’Afrique, Aliko Dangote, s’attaque aux blocs pétroliers. L’homme d’affaires nigérian a annoncé l’exploitation du pétrole à partir de deux actifs acquis de Royal Dutch Shell Plc en juillet dernier.
Le milliardaire travaillerait avec des entrepreneurs chinois et malaisiens pour achever le plan de développement pour le champ de Kalaekule, sur son actif Oil Mining Lease 72. Les travaux se poursuivront ensuite vers une découverte de KI non développée sur le bloc 71, petit actif en eau peu profonde dans le sud-est du delta du fleuve Niger.
A écouter Devakumar Edwin, directeur exécutif du groupe chez Dangote Industries Ltd, les perspectives sont bonnes : « nous envisageons la première phase de 20 000 barils par jour mais notre objectif est de l’étendre à 100 000 barils par jour pour les deux blocs ». Et de préciser « Si tout se passe bien, nous pouvons le réaliser entre 12 et 15 mois car nous avons déjà bouclé les études sismiques 3D ».
La production des champs alimentera à terme une gigantesque raffinerie de pétrole de 650 000 barils par jour que le Nigérian construit actuellement sur une bande marécageuse à l’est de Lagos. Le milliardaire à la fortune estimée de 15,7 milliards de dollars (indice Bloomberg Billionaire), qui a largement bâti sa fortune en accaparant le marché du ciment du Nigeria compte contribuer à mettre fin à la dépendance du Nigeria, plus grand producteur de pétrole d’Afrique, à l’égard du carburant importé. L’usine atteindra son « achèvement mécanique » en décembre 2020 et les opérations devraient commencer au milieu de 2021. Le groupe Dangote, qui comprend la société Dangote Cement Plc cotée à Lagos et quatre autres sociétés cotées en bourse, représente environ un cinquième de la valeur de la bourse nigériane.