(BFI) – Le comité directeur de l’Union des Conseils des Chargeurs africains (Ucca) a tenu hier, dans l’espace du Musée maritime de Douala, sa première session ordinaire pour 2020.
Etalés sur trois jours, les travaux, ouverts par le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, ont à leur menu le rapport d’activités 2019, le programme d’activités 2020 et le projet de budget 2020. Ceci afin « de faire mieux fonctionner » l’organisation, selon Ervé Sébastien Ilboudo, président en exercice de l’Ucca et directeur général du Conseil burkinabé des chargeurs.
En outre, il est question pour les participants de se prononcer sur diverses « questions importantes pour la sous-région », toujours d’après le président de l’Ucca. Questions liées au transport maritime, au transit portuaire, et à diverses situations enregistrées dans les pays membres. Parlant de pays, le directeur général du Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc), Auguste Mbappe Penda, a rappelé l’importance du Cameroun en matière de commerce extérieur dans la sous-région.
En effet, eu égard à sa position charnière au cœur du Golfe de Guinée, notre pays « est tenu, en vertu des conventions internationales sur les transports, de faciliter le commerce de transit des Etats sans littoral ». Le Cameroun doit donc demeurer à l’avant-garde dans le domaine, alors que s’ouvre, selon les propos du gouverneur, Ivaha Diboua, une décennie marquée par « des innovations majeures » en matière de transport et de commerce. Ainsi, une attention grandissante est portée à la sécurité dans le transport des marchandises, tandis que les couvertures d’assurance deviennent de plus en plus souples. Autre élément à prendre en compte par les chargeurs en conclave, l’existence désormais de la Zone de libre échange continentale.
Cela dit, s’agissant précisément de cette zone, des efforts doivent être poursuivis. Le gouverneur du Littoral va rappeler que des expériences passées de communautés économiques sous-régionales ont montré que la réduction des droits de douane ne suffisait pas à accélérer l’intégration entre Etats. « Il faut s’attaquer à d’autres obstacles majeurs », a indiqué Ivaha Diboua, listant les problématiques liées à la logistique du commerce, à la connectivité, aux infrastructures et à la professionnalisation des opérateurs. L’Ucca, qui sait combien le milieu du commerce international est concurrentiel, ne manque pas de grain à moudre pour consolider les acquis et d’améliorer les prestations des différents conseils des chargeurs d’Afrique.
Christian Trésor Adong Baliaba