(BFI) – En Côte d’Ivoire, le mauvais temps et les entreposages accrus pourraient impacter les ventes de cacao durant la campagne intermédiaire 2019/2020, ont confié à Reuters, plusieurs sources dans le secteur.
Alors que le vent sec et chaud lié au harmattan affecte déjà les plantations de cacaoyers, certains négociants indiquent que les producteurs stockent leur cacao en prélude à la campagne 2020/2021 qui s’ouvrira en octobre prochain afin de profiter d’une meilleure rémunération.
En effet, ladite saison devrait voir l’entrée en vigueur du différentiel de revenu décent (DRD) de 400 $ sur chaque tonne de cacao écoulé visant à améliorer les conditions de vie des exploitants.
Selon les prévisions des acteurs interrogés par Reuters, le volume total de cacao convoyé vers les ports entre avril et septembre devrait être compris entre 350 000 et 500 000 tonnes, contre 527 000 tonnes un an plus tôt. « Nous ne parviendrons pas à obtenir des stocks entre août et septembre. Ils [les producteurs, NDLR] veulent tous se mettre à l’entreposage de leur cacao parce qu’ils veulent le vendre pour la prochaine saison », indique un négociant français ayant requis l’anonymat.
Au total, en 2019/2020, un stock de 2 millions de tonnes d’or brun devrait ainsi être acheminé vers les principaux débouchés d’exportation, soit 180 000 tonnes de moins qu’en 2018/2019.