(BFI) – La mise en service des bus de la nouvelle compagnie de transports publics, initialement prévue en août, puis en novembre 2019, pourrait avoir lieu prochainement, à en croire le communiqué final du conseil des ministres qui a eu lieu vendredi 31 janvier.
Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? « Sur présentation du Ministre, le conseil des ministres a entériné le projet d’ordonnance portant création et organisation de la Société Gabonaise des Transports Urbains (TRANS’URB) », indique le communiqué final du conseil des ministres. Une formulation qui laisse à penser que son lancement pourrait avoir lieu très prochainement.
En gestation depuis juin 2019, « la création de la Société gabonaise des transports urbains vise à répondre aux défis générés par la densité de la population et le rythme soutenu de croissance dans nos villes ainsi que la carence des services de transport en commun », explique le gouvernement.
Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que sa mise en route a connu des retards à l’allumage. En effet, suite à sa création en juin 2019, le lancement effectif de Trans’Urb avait été annoncé pour le mois d’août, puis le mois de novembre. A chaque fois, les Gabonais n’ont rien vu venir.
« Il faut comprendre que entre la décision et le processus de mise en œuvre, il y a des étapes intermédiaires : l’achat des bus, l’assurance, le recrutement des chauffeurs, le recrutement des employés. Toutes ces étapes ont connu un niveau d’avancement de 95 % et nous sommes en passe de finaliser le projet », avait déclaré pour se justifier en octobre dernier l’ancien ministre des Transports.
Mais cette fois-ci, les Gabonais veulent y croire. « Depuis le changement d’équipe à la présidence et le remaniement au gouvernement, il y a manifestement une volonté non pas temps de faire des annonces que de réaliser des projets et d’obtenir des résultats », croit savoir un analyste, spécialiste du Gabon au sein d’une société d’études.
500 emplois directs et indirects
Une chose est sûre en tout cas. La mise en route de Trans’Urb est très attendue à Libreville où l’on constate une demande grandissante pour les transports en commun, meilleur marché que les taxis qui, par surcroît, sont en situation de pénurie dans la capitale et ses environs en particulier durant la période scolaire.
Fruit d’un partenariat public-privé, Trans’Urb, prévue pour appuyer la Société gabonaise de transport (SOGATRA), a été institué par le conseil des ministres du 13 juin 2019. La compagnie publique, dont la flotte sera de 300 bus, desservira Libreville, Akanda et Owendo. Elle devrait générer au moins 500 emplois directs et indirects.
Sa création s’inscrit dans le cadre de la politique, souhaitée par le président Ali Bongo, de faire de l’amélioration des conditions de vie au quotidien des populations une priorité.
Une fois lancée, elle viendra en appui à la Société gabonaise de transport (Sogatra), en difficultés financières ces dernières années. Le patron de la Sogatra a d’ailleurs été demi de ses fonctions au terme de ce Conseil des ministres. Bruno Minko Mi Ngoua a été remplacé par Laurent Skitt Okengue.
Placide Onguéné